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Entraide et Tradition

Le commentaire du Psaume 118 XI de None du Dimanche

publié dans couvent saint-paul le 8 novembre 2019


Tome 7
Chapitre 13
Psaume 118 XI

« Principes persecuti sunt me gratis et a verbis tuis formidavit cor meum » « Les princes m’ont persécuté sans raison et mon cœur n’a été effrayé que de vos paroles ».

Cette strophe fait un tout et doit être considéré dans son ensemble et nullement par partie séparée, autrement elle n’aurait pas grand sens et ne se justifierait pas. Quelle relation en effet entre la première partie de la phrase et la deuxième. Aucune ! Mais si je médite d’abord la deuxième partie de la phrase, je peux donner le véritable sens de cette strophe et comprendre pourquoi l’auteur de ce psaume peut les joindre. Voilà ! Mon cœur n’a craint que de perdre le Seigneur : « il n’a été effrayé que de perdre le Seigneur ». Et ce ne sont nullement les princes et leurs persécutions qui m’ont effrayé. Que sont-ils par rapport à Dieu et ses commandements ? Et que peuvent-ils me faire ? Le Christ n’a-t-il pas dit, en saint Mathieu, « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et ne peuvent tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut perdre l’âme et le corps dans la géhenne. Deux passereaux ne se vendent-ils pas un as ? Et il n’en tombe pas un sur la terre, sans la permission de votre Père. Les cheveux mêmes de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc point : vous êtes de plus de prix que beaucoup de passereaux. Celui donc qui m’aura confessé devant les hommes, moi aussi je le confesserai devant mon Père qui est dans les cieux ; et celui qui m’aura renié devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est dans les cieux » (Mt 10 28-33).
Et cet enseignement du Seigneur sera repris presque mot pour mot par Saint Luc, c’est en dire l’importance : « Mais je vous dis, à vous qui êtes mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et qui après cela ne peuvent rien faire de plus. Je vais vous apprendre qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne ; oui, je vous le dis, craignez celui-là. Cinq passereaux ne se vendent-ils pas deux as ? Et pas un d’eux n’est en oubli devant Dieu. Mais les cheveux mêmes de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc point : vous êtes de plus de prix que beaucoup de passereaux. Je vous le dis encore, quiconque m’aura confessé devant les hommes, le Fils de l’homme aussi le confessera devant les anges de Dieu ; mais celui qui m’aura renié devant les hommes, sera renié devant les anges de Dieu.(Lc 12 4-9)
On comprend alors pourquoi le fidèle, l’ami du Seigneur, puisse être effrayé – formidavit – que des paroles du Seigneur qui est maître de la vie et de la mort et lui seul de la mort éternel. Les princes m’ont persécuté « gratis » non seulement sans raison, mais aussi en vain, « inutilement ». Pensaient-ils pouvoir me faire abjurer ma foi ? Renier mon Seigneur et Maître ? Ils se trompent car l’auteur de ce psaume a une foi ardente. C’est ce qu’il exprime dans la deuxième strophe :

« Laetabor ego super eloquia tua, sicut qui invenit spolia multa » « je mets ma joie dans vos ordres, comme celui qui a trouvé de riches dépouilles »

Il aime tant les « paroles » divines, « eloquia tua », ou mieux, les « paroles divines sont telles qu’elles mettent son cœur dans l’allégresse, plus encore dans l’exultation. C’est le sens même du verbe laetare. Nous avons rencontré souvent ce verbe. Il veut dire « joie » « allégresse ». Et notre auteur explicite même cette joie, il donne un exemple pour bien faire comprendre sa joie : elle est comme celle de celui qui trouve un trésor, « de riches dépouilles » « spolia multa », un riche butin. Telle est Dieu pour celui qui reste fidèle. Que peut lui faire les persécutions des princes. Mgr Lefebvre est resté toujours serein quelles que furent les persécutions des princes d’Eglise. Son âme était dans la paix la plus sereine car, j’en témoigne, il vivait des paroles de Dieu iterum et iterum. Il suffit d’entendre ces homélies, généralement « enflammées ». Nous les écoutons avec joie lors des Exercices de Saint Ignace, au Couvent Saint Paul, retraites auxquelles je vous invite ardemment. Vous serez tellement transformés que vous ne craindrez plus le monde et ses séductions !
Notre auteur ne craint pas les persécutions des princes parce qu’il aime son Seigneur et Maître, vous dis-je. Il confirme de nouveau cet amour dans la strophe suivante et sa force d’âme:

« Iniquitatem odio habui et abominatus sum, legem autem tuam dilexi » « J’ai haï l’iniquité et je l’ai eue en horreur, mais j’ai aimé votre loi »

Parce que « j’ai aimé votre loi », votre Révélation, votre salut où éclate votre amour, Seigneur, en conséquence j’ai tout également « haï l’iniquité et l’ai eu en horreur », je l’ai exécré. Cette iniquité dont parle notre auteur ne serait-elle pas celle de nier le Seigneur et de refuser de le confesser devant les hommes…
« Septies in die laudem dixi tibi, super judicia justitiae tuae » « Sept fois le jour, j’ai dit votre louange au sujet des jugements de votre justice »
Il est assidu à la prière du Temple, Sept fois le jour, il monte au Temple. Les Apôtres, eux aussi étaient assidus à la prière. Ne voit-on pas saint Pierre et Saint Jean monter au Temple pour prier, à la Neuvième heure. C’est à cette occasion de cette ferveur que Saint Pierre, rencontrant à l’entrée du Temple un boiteux de naissance, le guérit. Il est beau et bon de reprendre ce beau texte des Actes de Apôtres au chapitre 3 1-11 : « Pierre et Jean montaient (ensemble) au temple pour la prière de la neuvième heure. Or, il y avait un homme, boiteux de naissance, qui se faisait transporter. On le posait chaque jour près de la porte du temple, appelée la Belle-Porte, pour qu’il pût demander l’aumône à ceux qui entraient dans le temple. Cet homme, ayant vu Pierre et Jean qui allaient y entrer, leur demanda l’aumône. Pierre, ainsi que Jean, fixa les yeux sur lui et dit :  » Regarde-nous.  » Il les regarda attentivement, s’attendant à recevoir d’eux quelque chose. Mais Pierre lui dit :  » Je n’ai ni or ni argent ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche.  » Et le prenant par la main, il l’aida à se lever. Au même instant, ses jambes et ses pieds devinrent fermes ; d’un bond il fut debout, et il se mit à marcher. Puis il entra avec eux dans le temple, marchant, sautant et louant Dieu. Tout le peuple le vit marcher et louer Dieu. Et reconnaissant que c’était celui-là même qui se tenait assis à la Belle-Porte du temple pour demander l’aumône, ils furent stupéfaits et hors d’eux-mêmes de ce qui lui était arrivé. Comme il ne quittait pas Pierre et Jean, tout le peuple étonné accourut vers eux, au portique dit de Salomon. Voyant cela, Pierre dit au peuple :  » Enfants d’Israël, pourquoi vous étonnez-vous de cela ? Et pourquoi tenez-vous les yeux fixés sur nous, comme si c’était par notre propre puissance ou par notre piété que nous eussions fait marcher cet homme ?Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de vos pères a glorifié son serviteur Jésus, que vous avez livré, et renié devant Pilate alors qu’il était d’avis qu’on le relâchât. Vous, vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez sollicité la grâce d’un meurtrier. Vous avez fait mourir l’Auteur de la vie, que Dieu a ressuscité des morts ; nous en sommes tous témoins. C’est à cause de la foi reçue de lui que son nom a raffermi l’homme que vous voyez et connaissez ; c’est la foi qui vient de lui qui a opéré devant vous tous cette parfaite guérison. Je sais bien, frères, que vous avez agi par ignorance, ainsi que vos magistrats. Mais Dieu a accompli de la sorte ce qu’il avait prédit par la bouche de tous les prophètes, que son Christ devait souffrir. Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu’il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus-Christ, que le ciel doit recevoir jusqu’aux jours du rétablissement de toutes choses, jours dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes. Moïse a dit :  » Le Seigneur votre Dieu vous suscitera d’entre vos frères un prophète semblable à moi ; vous l’écouterez dans tout ce qu’il vous dira. Et quiconque n’écoutera pas ce prophète, sera exterminé du milieu du peuple.  » Tous les prophètes qui ont successivement parlé depuis Samuel ont aussi annoncé ces jours-là. Vous êtes, vous, les fils des prophètes et de l’alliance que Dieu a faite avec vos pères, lorsqu’il a dit à Abraham :  » En ta postérité seront bénies toutes les nations de la terre.  » C’est à vous premièrement que Dieu, ayant suscité son Fils, l’a envoyé pour vous bénir, lorsque chacun de vous se détournera de ses iniquités ».
Et suite à ce témoignage fabuleux des Apôtres, ils furent jetés en prison. Le lendemain, ils comparaissent devant les Juifs, Anne et Caïphe et les membres de leur famille. On leur demande raison de ce miracle, « au nom de qui par quelle puissance avez-vous fait cela » ? (Act 4 7) Cette question donne à Pierre l’occasion de confesser de nouveau devant les hommes le nom de Jésus-Christ. On leur interdit de parler en ce nom. Et saint Pierre de déclarer : « il vaut mieux obéir à Dieu qu’aux hommes ». Ils ne craignent pas, comme notre auteur, la persécution des princes. Ils parlent et confessent la foi.

« …lauidem dixi tibi super judicia justitiae tuae » « j’ai dit votre louange au sujet des jugements de votre justice »

Quelle est donc cette justice divine, objet de la prière de notre auteur, comme celle des Apôtres au Temple. La confession des Apôtres, nous met sur le chemin de la vérité. C’est celle contenue dans le mystère de la Rédemption. C’est donc celle de la réparation du genre humain. Et cette réparation est une œuvre de miséricorde divine tout autant que de justice. Et cette justice toute de miséricorde, pour parler comme sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, est donc NSJC, lui-même, auteur du salut. L’œuvre de la réparation est une œuvre à la fois de justice et de miséricorde. Saint Paul l’enseigne clairement aux Romains et aux Ephésiens : le salut, la justification suite au péché originel, un péché de nature, sont essentiellement gratuits, une œuvre de miséricorde due au sang rédempteur de Jésus-Christ : « Justicicati GRATIS per GRATIAM ipsius, per redemptionem quae est in Christo Jesu (Rm 3 24. « GRATIA enim estis salvati per fidem et non ex vobis : Dei enim donum est » (Ep 2 8). La rédemption est une œuvre de miséricorde : Dieu nous donne son Fils pour satisfaire à notre place. Comprenons bien que Dieu, dans l’hypothèse de notre réparation, n’était pas obligé de choisir comme moyen, la rédemption. Il pouvait rétablir le genre humain dans ses privilèges et même l’élever plus haut encore, « mirabilius reforomasti » sans exiger aucune rançon, par un simple pardon. Dieu ne relève que de Lui-même. Si donc Dieu veut pardonner sans condition l’offense qui lui est faite par le péché originel, il ne commet aucune infraction à la justice, comme le pourrait faire un juge de la terre, ne faisant pas appliquer la loi qu’il doit faire respecter. Dieu accomplirait seulement un acte de miséricorde.
Mais Dieu, toutefois, a voulu que lui soit adressée une satisfaction. Il n’était pas requis qu’elle soit égale à l’offense infinie qu’est le péché. Il pourrait accepter celle qui vient de tout cœur contrit et humilié.
Mais supposé que Dieu veuille une rédemption strict et complète, pour satisfaire sa justice offensée par le péché d’Adam, infini en malice en raison de la personne divine offensée et qui est infini en majesté, pour que, la réparation égale l’injure et la satisfaction l’offense, l’Incarnation était nécessaire. La Rédemption est donc à la fois une œuvre de justice et de miséricorde. « Nul autre qu’un Dieu-Homme ne pouvait satisfaire en rigueur de justice » (Concile de Cologne 1860). C’est ce que Saint Pierre confesse dans sa première prédication. Jésus est à la fois l’expression de la justice de Dieu et sa miséricorde. Sa justice, car Dieu n’a pas voulu racheter le genre humain sans une satisfaction égale à l’outrage, c’est pourquoi il nous fit le don de son Fils, qui seul pouvait nous racheter du péché originel, parce que Personne divine incarné. Et en ce sens Jésus-Christ est vraiment la miséricorde de Dieu. En sa personne, Jésus est à la fois la justice de Dieu et sa miséricorde. Sans Lui nul rédemption possible. « Il n’y a pas sous le ciel un autre nom par lequel nous puissions être sauvés ». Jésus est donc à la fois, comme le dit saint Paul « notre justification, notre Rédemption, notre Satisfaction». O quel amour de reconnaissance nous lui devons. Sachons monter au Temple pour lui confesser notre amour : « Sept fois le jour », c’est le chiffre parfait, ce qui veut dire tout le jour, sans cesse, j’ai dit votre louange au sujet des jugements de votre justice ». Je confesse en Jésus-Christ et votre justice et votre miséricorde. Il est votre justice et votre miséricorde.

« Pax multa diligentibus legem tuam et non est illis scandalum » « Il y a une grande paix pour ceux qui aiment votre loi et rien n’est pour eux une occasion de chute ».

« Il y a une grande paix pour ceux qui aiment votre loi » : « votre loi » gardons à ce mot le sens essentiel que nous donnons à ce psaume : « votre loi », c’est-à-dire « votre Rédemption », qui est votre œuvre essentielle, celle accomplie par NSJC, qui fut aussi, comme il aimait à le dire, son « heure ». Et c’est en la contemplation de cette Rédemption, que Saint Paul appelle « le mystère de la piété » que l’âme trouve la « paix ». Saint Bernard, dans son homélie 11 du « Cantique des Cantiques » le dit très joliment. Acceptez la longueur de cette citation, vous y trouverez profit : : « 2. Voilà pourquoi je vous conseille à vous, qui êtes nies amis, de vous arracher quelquefois au souvenir fâcheux et pénible de vos péchés, et de marcher dans un chemin plus uni, en vous entretenant de pensées agréables, et en repassant, dans votre mémoire, les bienfaits de Dieu, afin que les regards que vous jetterez sur lui vous fassent un peu respirer de l’abattement et de la confusion que vous cause la considération de votre faiblesse. Je veux que vous suiviez le conseil que donne le Prophète, lorsqu’il dit :  » Réjouissez-vous dans le Seigneur, et il vous accordera ce que votre coeur lui demande (Psal. XXXVI, 4).  » Il est nécessaire dé concevoir de la douleur de ses péchés, mais il ne faut pas qu’elle soit continuelle, et on doit la mélanger du souvenir agréable de la clémence de Dieu, de peur que la trop grande tristesse n’endurcisse le cœur et que le désespoir n’achève sa perte. Mêlons le miel avec l’absinthe, afin que ce breuvage, d’une salutaire amertume, tempéré par quelque douceur, puisse se boire et donner la vie. Écoutez comme Dieu même tempère l’amertume d’un cœur contrit, comme il retire de l’abîme du désespoir, celui qui est dans la langueur et le découragement, comme par le miel d’une douce et fidèle promesse, il console celui qui est dans. la tristesse et relève celui qui est dans la défiance. Il dit par son Prophète :  » Je mettrai mes louanges dans votre bouche pour vous en servir comme d’un frein, de peur que vous ne vous perdiez (Isa. XLVIII, 9) ;  » c’est-à-dire, de peur que la vue de vos péchés ne vous jette dans une tristesse excessive, et, qu’emporté par le désespoir, comme un cheval qui n’a plus de frein, vous ne tombiez dans le précipice et ne périssiez. Je vous retiendrai, dit-il, comme par le frein de ma miséricorde, je vous relèverai par mes louanges, et vous respirerez à la vue de mes bienfaits, au lieu de vous abattre par celle de vos maux, quand vous me trouverez plus indulgent que vous ne vous jugerez coupable. Si Caïn avait été arrêté par ce frein, il n’aurait pas dit en se désespérant :.  » Mon crime est trop grand pour mériter qu’on me le pardonne (Gen. IV, 13).  » Dieu nous garde de ce sentiment, oui, qu’il nous en garde. Car sa bonté est plus grande que quelque crime que ce soit. C’est pourquoi le Sage ne dit pas, que le juste s’accuse toujours, il dit seulement qu’il s’accuse au commencement de son discours (Prov. XVIII, 17), qu’il a coutume de finir par les louanges de Dieu. Voyez un juste qui observe cet ordre.  » J’ai examiné, dit-il, mes actions et ma conduite, et j’ai dressé mes pas dans la voie de vos louanges (Psal. CXVIII, 59),  » afin que, après avoir souffert beaucoup de fatigues et de peines dans ses propres voies, il se réjouisse dans la voie des louanges de Dieu, comme dans la possession de toutes les richesses du monde. Et vous aussi, à l’exemple de ce juste, si vous avez des sentiments d’humilité de vous-mêmes, ayez du Seigneur des sentiments de confiance en sa bonté souveraine. Car vous lisez dans le Sage :  » Croyez que le Seigneur est plein de bonté, et cherchez-le en simplicité de coeur (Sap. I, 1).  » Or, c’est ce que le souvenir fréquent, que dis-je ? continuel de la libéralité de Dieu persuade aisément à l’esprit. Autrement, comment s’accompliraient ces paroles de l’Apôtre : « Rendant des actions de grâces en toutes choses (I Thess. V, 17), n si on bannit du cœur les sujets de gratitude et de reconnaissance? Je ne veux pas qu’on vous fasse le reproche honteux que l’Écriture adresse aux Juifs, en disant :  » Ils ne se sont pas souvenus de ses bienfaits, ni des merveilles dont ils ont été les témoins oculaires (Psal. LXXVII, 11).
3. Mais comme il est impossible à qui que ce soit de repasser en son esprit, et de se rappeler tous les biens que le Seigneur, si plein de miséricorde et de bonté, ne cesse de répandre sur les hommes, car, comme dit le Prophète, qui sera capable de raconter les miracles de la puissance du Seigneur, et de le louer à proportion de ce qu’il mérite (Psal. CV, 2) ? Que du moins le principal et la plus grande de ses oeuvres, je veux dire l’œuvre de notre rédemption, ne s’éloigne jamais de la mémoire de ceux qui ont été rachetés. Or, dans cette oeuvre, il y a deux choses qui me viennent à la pensée, que je tâcherai de vous faire remarquer, et cela le plus brièvement qu’il me sera possible; afin d’abréger, car je n’ai pas oublié cette parole :  » Donnez occasion au sage, et il sera encore plus sage (Prov. IX, 9). N Ces deux choses sont, la manière dont elle s’est faite, et le fruit qu’elle produit. La manière consiste dans l’anéantissement de Dieu, et le fruit, en ce que nous sommes remplis de lui. Méditer sur le fruit, c’est semer en nous une sainte espérance; et méditer sur la manière, c’est allumer en nous un amour très-ardent. L’un et l’autre sont nécessaires à notre avancement, pour empêcher ou que notre espérance ne soit mercenaire, si elle n’est accompagnée d’amour, ou que notre amour ne se refroidisse, si nous le croyons infructueux ».

« Expectabam salutare tuum, Domine et mandata dilexi » « j’attendais votre salut, Seigneur et j’ai aimé vos commandements ».

On peut comprendre cette strophe comme une conséquence de l’enseignement précédent sur le « salut » du Seigneur. Ce salut par la Croix du Seigneur qui donne tant de paix et de consolation à mon âme, il est bien légitime que je l’attende avec véhémence et que j’en aime la réalité et les commandements, ne serait-ce que celui de la charité: « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé ». N’est-ce pas le commandement sublime et ultime du Seigneur qui résume toute la Loi et les prophètes.

« Custodivit anima mea testimonia tua et dilexit vehementer » « Mon âme a gardé vos témoignages et les a aimé ardemment »

« Mon âme a gardé vos témoignages » En interprétant toujours ce mot « témoignage » comme nous l’avons fait plus haut, et en y voyant l’œuvre par excellence de Dieu, c’est-à-dire la Rédemption, je comprends que le psalmiste puisse dire que son âme en garde « custodivit » le souvenir et la mémoire et puisse l’aimer par-dessus-tout : « vehementer ». Cette œuvre divine est si belle, si extraordinaire ! Là, éclatent, nous l’avons dit, son amour et sa justice. Et les vertus manifestées par le Christ en Croix sont tellement profondes que le chrétien y trouve une force pour en imiter les vertus…la force, la constance, l’abandon à la volonté de Dieu, l’espérance, et le pardon…

« Servavi mandata tua et testimonia tua quia omnes viae meae in conspectu tuo » « J’ai observé vos commandements et vos témoignages, car toutes mes voies sont devant vous »

« J’ai observé vos commandements et vos témoignages » : C’est ainsi que j’ai gardé la mémoire de votre Passion, œuvre de votre Rédemption, son mode, dans un cœur enamouré. Je dis vrai et ne mens pas « car toutes mes voies sont devant vous » et que vous voyez toute chose, rien ne vous est caché. Vous êtes le tout puissant.

« Appropinquet deprecatio mea in conspectu Domine; justa eloquium tuum eripe me » « Que ma prière s’approche jusqu’à vous, Seigneur, donnez-moi l’intelligence selon votre parole ».

Notre auteur exprime vivement sa prière ; que sa contemplation, sa méditation du mystère de la Rédemption parvienne jusqu’à Dieu, « approprinquet in conspectu Domine » « arrachez-moi près de vous », « eripe me », selon votre parole. N’avez-vous pas dit « demandez et l’on vous donnera » frappez et l’on vous ouvrira ». Je pensais dans un premier temps que la traduction n’était pas bonne. Finalement elle n’est peut-être pas si mauvaise que cela et ne pourrait-elle pas se comprendre ainsi: « moi qui suis attaché à la méditation de votre Passion, donnez m’en l’intelligence. Ne serait-ce pas finalement le sens spirituel le vrai sens du « eripe me Domine ».

« Intret postulatio mea in conspectu tuo ; secundum eloquium tuum eripe me » « Que ma demande pénètre en votre présence, délivrez moi selon votre promesse »

C’est la même supplique exprimée que dans la strophe précédente. Cela indique la véhémence de la prière du psalmiste. La pensée de la Passion du Seigneur ne le quitte pas, il souhaite que sa prière monte jusqu’au Seigneur et reste en sa « présence » afin que le Christ demeure en lui. Mais cela n’a-t-elle pas été la prière du Christ dans sa si belle prière sacerdotale à la fin de la Cène : « Que votre cœur ne se trouble point. Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père ; s’il en était autrement, je vous l’aurais dit, car je vais vous y préparer une place. Et lorsque je m’en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi ; et là où je vais, vous en savez le chemin. » (Jn 14 1-4)
« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père, et que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous me demandez quelque chose en mon nom, je le ferai.
Si vous m’aimez, gardez mes commandements. Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, pour qu’il demeure toujours avec vous ; c’est l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure au milieu de vous ; et il sera en vous. Je ne vous laisserai point orphelins ; je viendrai à vous. Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez, parce que je vis, et que vous vivrez. En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en vous. Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai et je me manifesterai à lui. « …. » Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure. Celui qui ne m’aime pas, ne gardera pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas de moi, mais du Père qui m’a envoyé….Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; je ne la donne pas comme la donne le monde. Que votre cœur ne se trouble point et ne s’effraye point. Vous avez entendu que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens à vous. Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père, car mon Père est plus grand que moi. » (Jn 14 21-29)

« Eructabunt labia mea hymnum, cum docueris me justificationes tuas » « Mes lèvres feront retentir une hymne à votre gloire, lorsque vous m’aurez enseigné vos préceptes »

Si j’interprète cette strophe dans le sens exprimé plus haut, c’est-à-dire dans le sens de la Rédemption et puisque la Rédemption est, à proprement parlé, ma « justification », le Christ s’étant fait, comme le dit saint Paul, « notre justification », je comprends que l’auteur puisse désirer chanter une hymne à la gloire de Dieu. Ce fut l’attitude la cour céleste qui est venue vers les bergers de la crèche, la nuit de Noël, apprendre la bonne nouvelle de l’Incarnation-Rédemptrice et qu’on-t-il fait sinon de chanter le « gloria in excelsis Deo » et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté » : « Or, pendant qu’ils (Marie et Joseph) étaient en ce lieu, le temps où elle devait enfanter s’accomplit. Et elle mit au monde son fils premier-né, l’enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie. Il y avait aux environs des bergers qui passaient la nuit aux champs, veillant à la garde de leur troupeau. Tout à coup un ange du Seigneur parut auprès d’eux et le rayonnement de la gloire du Seigneur les environna, et ils furent saisis d’une grande crainte. Mais l’ange leur dit :  » Ne craignez point, car je vous annonce une nouvelle qui sera pour tout le peuple une grande joie. Il vous est né aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur, qui est le Christ Seigneur. Et voici ce qui vous servira de signe : vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche.  » Au même instant, se joignit à l’ange une troupe de la milice céleste, louant Dieu et disant :  » Gloire, dans les hauteurs, à Dieu Et, sur la terre, paix aux hommes, Objet de la bienveillance divine !  » (Lc 2 8-15)

« Pronuntiabit lingua mea eloquium tuum quia omnia mandata tua aequitas » « Ma langue publiera votre parole, car tous vos commandements sont équitables »

« Ma langue publiera votre parole » mais « cette parole » » n’est rien d’autre que le Verbe, la Parole de Dieu. Mais « le Verbe est venu, nous dit saint Jean parmi les siens et les siens ne l’ont pas reçu » Aussi comme Pierre le fit, comme nous le disions plus haut, il faut annoncer avec fierté et foi, le Verbe, le Christ, qui est venu accomplir la mission que lui a donné le Père : donner sa vie pour le salut d’un grand nombre. C’est ce que veut faire le psalmiste. Et il ajoute « car tous vos commandements sont équitables ». Je peux interpréter comme suit : « car votre œuvre salvifique est juste ».

« Fiat manus tua ut salvet me, quoniam mandata tua elegit » « Que votre main s’étende pour nous sauver, car j’ai choisi vos commandements ».

Ce verset montre bien que mon interprétation est bien fidèle à la pensée de l’auteur. Ici il parle clairement de l’objet de sa prière, de sa supplique ardemment présentée au Seigneur, à savoir le « salut » : « Fiat manus tua ut salvet me ». « pour nous sauver ». Et ce salut est souvent présenté dans la Bible comme l’œuvre de sa main, c’est-à-dire de sa puissance. « car j’ai choisi vos commandements » : il faut le reconnaître. Cette œuvre de salut n’est pas due à nos mérites mais seulement à l’œuvre de la miséricorde divine. Ce salut est « gratuit », avons-nous dit. Il ne faudrait pas que cette phrase nous laisse penser que ce salut soit l’œuvre due à nos vertus. Abjecte !

« Concupivi salutare tuum, Domine et lex tua meditatio mea est » « j’ai désiré votre salut, Seigneur et votre loi est ma méditation »

Cette strophe est un deuxième confirmatur de la bonne interprétation de mon commentaire. Et quel est donc ce salut tant désiré dans l’âme du psalmiste, objet de sa méditation? Il a pour objet essentiellement le « salut éternel ». « J’ai désiré votre salut ». Il est conçu par Dieu depuis toujours et ne sera révélé et réalisé qu’à la plénitude des temps, avec la venue de Jésus-Christ et de la fondation de son Eglise. Il se résume donc en définitive, en la personne de NSJC, réalisateur et consommateur de ce salut. A telle enseigne que saint Paul pourra dire à juste titre que « le Christ est en nous l’espérance de la gloire » (Col 1 27). C’est pourquoi il faut dire, on ne peut qu’y insister, en ces temps d’apostasie avec ce que l’on a connu au Synode d’Amazonie (6-27 octobre 2019), que le Christ, dans le plan divin, est le seul Sauveur. De fait si Dieu veut sauver tous les hommes et les faire parvenir à la gloire éternelle, c’est le Christ qui en assume la charge. Il est l’unique médiateur, obtenant par sa Passion pour tous ses frères en humanité la vie éternelle. Dans son dessein de salut, le Dieu éternel a décrété que le Christ serait le centre, le lien vivant, le principe de convergence, d’harmonie et d’unité de toutes les créatures quelques qu’elles soient.
C’est un dogme de foi catholique défini définitivement. Voyez l’enseignement du Concile de Trente, en son chapitre 3 sur le péché originel : «Si quelqu’un affirme que ce péché d’Adam…(NB donc le salut éternel) peut être enlevé par les forces de la nature humaine ou par un autre remède que les mérites de l’unique médiateur, notre Seigneur, qui nous a réconciliés avec Dieu dans son sang, « devenu pour nous justice, sanctification et rédemption » (1 Cor 1 30)…qu’il soit anathème. Car, « il n’est pas d’autre nom sous le ciel qui ait été donné aux hommes par lequel nous devons être sauvés » (Act 4 12)
Et ce salut en NSJC vaut pour tous les siècles, avant et après la venue de NSJC. Avant, les anciens, pour connaître le salut, devaient avoir la foi au Messie annoncé par les Prophètes, après, par la foi au Messie venu. Ainsi le Christ est le point central de toute l’histoire et fait l’unité de tout l’univers. Ce n’est pas ce qu’a enseigné le dernier Synode. Sa « théologie indienne » n’est rien d’autre qu’une véritable apostasie, reniant l’unicité du salut en le Christ Seigneur et sa Croix. De quoi méditer ! « Votre loi est ma méditation ».

« Vivet anima mea et laudabit te, et judicia tua adjuvabunt me » « Mon âme vivra et vous louera et vos jugements seront mon secours »

Comment en effet ne pas louer et vivre de ce message divin, objet de la Révélation divine ! Ce message n’est-il pas sotériologique, n’est-il pas eschatologique ! Ne contient-il pas mon bonheur éternel ! Il nous promet la possession du Ciel. Alors je veux en vivre et en rendre grâce à Dieu. C’est là, de fait, le chant et la louange de la cour céleste. Rappelons ici l’enseignement de saint Jean dans son Apocalypse, au chapitre 5 : « Puis je vis dans la main droite de Celui qui était assis sur le trône un livre écrit en dedans et en dehors, et scellé de sept sceaux. Et je vis un ange puissant qui criait d’une voix forte :  » Qui est digne d’ouvrir le livre et d’en rompre les sceaux ?  » Et personne ni dans le ciel, ni sur la terre, ne pouvait ouvrir le livre ni le regarder. Et moi je pleurais beaucoup de ce qu’il ne se trouvait personne qui fût digne d’ouvrir le livre, ni de le regarder. Alors un des vieillards me dit :  » Ne pleure point ; voici que le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu, de manière à pouvoir ouvrir le livre et ses sept sceaux.  » (NB C’est évidemment le Christ qui est ici désigné, seul capable d’ouvrir le livre de vie)
Et je vis, et voici qu’au milieu du trône et des quatre animaux, et au milieu des vieillards, un Agneau était debout : il semblait avoir été immolé ; il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept Esprits de Dieu envoyés par toute la terre.
Il vint, et reçut le livre de la main droite de Celui qui était assis sur le trône.

Quand il eut reçu le livre, les quatre animaux et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l’Agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d’or pleines de parfums, qui sont les prières des saints. Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant :  » Vous êtes digne de recevoir le livre et d’en ouvrir les sceaux ; car vous avez été immolé et vous avez racheté pour Dieu, par votre sang, des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation ; et vous les avez faits rois et prêtres, et ils régneront sur la terre.  » (NB : Ce ne sont pas les divinités païennes qui sont capables de ce chef d’œuvre de vie…)
Puis je vis, et j’entendis autour du trône, autour des animaux et des vieillards, la voix d’une multitude d’anges, et leur nombre était des myriades et des milliers de milliers. Ils disaient d’une voix forte :  » L’Agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire et la bénédiction.  »
Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre et dans la mer, et toutes les choses qui s’y trouvent, je les entendis qui disaient :  » A Celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau, louange, honneur, gloire et puissance dans les siècles des siècles !  » Et les quatre animaux disaient :  » Amen !  »
Et les vieillards se prosternèrent et adorèrent [Celui qui vit aux siècles des siècles] (Apoc 5 1-15).
Cette citation, un peu longue, est parfaitement ad hoc. Elle illustre parfaitement mon propos : Il n’y a d’autre salut qu’en NSJC !

« Erravi sicut ovis quae periit, quaere servum tuum quia mandata tua non sum oblitus » « j’ai été comme une brebis qui s’est perdue, cherchez votre serviteur, car je n’ai point oublié vos commandements ».

Pour commenter ce verset, on ne peut pas ne pas penser à l’enseignement de NSJC sur le Bon Pasteur : il se présente comme le Bon Pasteur, qui va chercher la brebis égarée : « ovis quae periit », la brebis « perdue ». « Que vous en semble ? dit-il un jour à ses disciples : « Si un homme a cent brebis, et qu’une d’elles s’égare, ne laisse-t-il pas dans la montagne les quatre-vingt-dix-neuf autres, pour aller chercher celle qui s’est égarée ? Et s’il a le bonheur de la trouver, je vous le dis en vérité, il a plus de joie pour elle que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. De même c’est la volonté de votre Père qui est dans les cieux, qu’il ne se perde pas un seul de ces petits » (Mt 18 12-15).
Et saint jean dans son chapitre 10 nous décrit dans une magnifique allégorie, le rôle du Bon Pasteur qui donne sa vie pour ses brebis. Cette allégorie est une parfaite illustration du salut dont nous parlions plus haut. Ce qui montre encore la parfaite unité de ce psaume, dans sa partie ultime Psaume 118 XI :
« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre point par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand. Mais celui qui entre par la porte est le pasteur des brebis. C’est à lui que le portier ouvre, et les brebis entendent sa voix ; il appelle par leur nom ses brebis, et il les mène aux pâturages. Quand il a fait sortir toutes ses brebis, il marche devant elles, et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. Elles ne suivront point un étranger, mais elles le fuiront, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers.  »
« Jésus leur dit cette allégorie ; mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait.
Jésus donc leur dit encore :  » En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands ; mais les brebis ne les ont point écoutés. Je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera, et il sortira, et il trouvera des pâturages. (NB Allusion claire à son rôle de Sauveur unique). Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire ; moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie et qu’elles soient dans l’abondance. Je suis le bon pasteur. Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis. Mais le mercenaire, qui n’est pas le pasteur, et à qui les brebis n’appartiennent pas, voit venir le loup, laisse là les brebis et prend la fuite ; et le loup les ravit et les disperse. Le mercenaire s’enfuit, parce qu’il est mercenaire et qu’il n’a nul souci des brebis. Je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme mon Père me connaît, et que je connais mon Père, et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie ; il faut aussi que je les amène, et elles entendront ma voix, et il y aura une seule bergerie, un seul pasteur. C’est pour cela que mon Père m’aime, parce que je donne ma vie pour la reprendre.
Personne ne me la ravit, mais je la donne de moi-même ; j’ai le pouvoir de la donner, et le pouvoir de la reprendre : tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père. « …. Mes brebis entendent ma voix ; je les connais, et elles me suivent. Et je leur donne une vie éternelle, et elles ne périront jamais, et nul ne les ravira de ma main ; (NB Ultime allusion à son rôle de Sauveur. Mais comment ces théologiens d’Amérique du Sud et d’Allemagne peuvent-ils affirmer qu’il y ait d’autres Sauveur que le Christ Seigneur ? ) mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous, et nul ne peut les ravir de la main de mon Père. Mon père et moi nous sommes un. » (Jn 10 1 et suiv)

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