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Entraide et Tradition

Un jugement vrai sur l’épiscopat français…

publié dans regards sur le monde le 7 juin 2020


L’épiscopat français fait la quête et déplore des messes « sauvages »

 

 

Pendant le temps où les messes étaient interdites, il n’y avait évidemment ni quêtes, ni dons lors des messes dominicales ou des mariages, enterrements, ni d’offrandes pour les cierges.

 

Le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Eric de Mou-lins-Beaufort, évalue le manque à gagner à 50 millions €. Pour essayer de combler ce trou il « lance un appel aux dons », à destina-tion des fidèles mais aussi, dit-il, de « tous ceux qui pourront nous aider. »

 

On comprend qu’il tende la sébile. Mais il dépendait des évêques que les messes recommencent à être célébrées plus tôt, ce qui eût permis aux quêtes dominicales de prospérer à nouveau. Un certain nombre d’évêques ont même anticipé la décision étatique en interdisant les messes avant que la loi ne l’impose.

 

Excès de zèle et de soumission !

 

 

Que ces évêques ne viennent pas maintenant se plaindre que les caisses paroissiales soient vides ! Comme nous le rappelions dans un récent Bulletin, c’est le Conseil d’Etat que des laïcs traditionalistes ont saisi qui, en condamnant cette « atteinte fondamentale » à la liberté religieuse, ont enjoint le gouvernement d’autoriser à nouveau l’exercice du culte.

 

Mgr Eric de Moulins-Beaufort a l’audace de déplorer cette reprise tardive pour un autre motif : «Plus on retardait la reprise des célébrations plus on prenait le risque qu’il y ait des pratiques sauvages mal encadrées» faisant allusion à des messes « clandestines », à l’instar de la pratique de certains restaurants, qui furent célébrées çà et là et pas uniquement dans des communautés traditionalistes.

 

Il est tout de même scandaleux qu’un évêque qualifie de « sauvage » une messe valide célébrée par un prêtre dûment ordon-né, frappé d’aucune suspension canonique, au motif que sa célébration a eu lieu en-dehors du cadre fixé par le pouvoir séculier qui l’interdisait.

 

Sous Néron, ça ne nous rajeunit pas, il n’y avait que des messes « sauvages » puisque les rassemblements chrétiens étaient proscrits et les participants livrés aux lions.

 

Aux malheureux propos tenus par le président de la Conférence des évêques de France, nous préférons nous rallier à ceux de l’ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Müller, qui, interrogé sur le site italien La Nuova Bussola Quotidiana, a déclaré : « La suspension des messes avec le peuple est une abdication de son devoir propre, c’est la réduction de l’Eglise à la dépendance de l’Etat. C’est inacceptable. » Et d’ajouter : « L’Eglise n’est pas un client de l’Etat et aucun évêque n’a le droit d’interdire l’Eucharistie de cette manière. Nous avons même vu des prêtres être punis par leur propre évêque pour avoir célé-bré la messe avec quelques personnes, tout cela signifie se concevoir comme fonctionnaires d’Etat. »

 

Voilà un cardinal qui parle comme le prince de l’Eglise qu’il est, se souvenant que la pourpre cardinalice qu’il porte rap-pelle le sang du Christ mais aussi qu’il est prêt à répandre le sien pour défendre la foi catholique. Quant aux autres qui se sont couchés devant le pouvoir ils ne sont pas (pas encore, voulons-nous espérer…) de l’étoffe dont on fait les martyrs. Si un jour les islamistes ou les communistes prenaient le pouvoir en France, ce qu’à Dieu ne plaise, il ne faudrait pas compter sur eux pour organiser la résistance de l’Eglise persécutée. P.R

Revue-Item.com

 

 

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