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Entraide et Tradition

Document pontifical à l’occasion de la Journée Mondiale du migrants et du réfugié, du 21 août.

publié dans magistère du pape François le 13 septembre 2017


Le pape du « grand remplacement » ?

 

Dans le décret sur les laïcs du Concile Vatican II, on peut lire que ces derniers « peuvent et même parfois doivent donner leur avis en ce qui concerne le bien de l’Eglise. » A ceux qui pourraient nous reprocher de « critiquer le pape », pour lequel nous professons notre profond respect, nous répondrons donc qu’en donnant notre avis, même critique, nous ne faisons qu’exercer un droit (et parfois, dit le texte, un devoir) tel que le Concile nous le reconnaît. Nous ajouterons que, conformément à la doctrine catholique, il existe des degrés d’assentiment à accorder aux propos pontificaux, un simple discours à des diplomates ne saurait être mis sur le même plan qu’une affirmation doctrinale.

C’est peu de dire que nous avons pris connaissance avec étonnement et inquiétude du document publié par le Saint Père à l’occasion de la Journée mondiale du migrant et du réfugié, le 21 août. On peut en effet y découvrir 21 mesures pour « protéger » les immigrés. On notera qu’il parle de « migrants », sans distinguer les demandeurs de droit d’asile et les « réfugiés » économiques, les immigrés légaux des clandestins. Le Pape s’oppose pour ces derniers, les clandestins, à tout système de « détention » dans les pays d’arrivée et à toutes « expulsions collectives et arbitraires ». Il est pourtant avéré que l’expulsion d’un clandestin ne saurait être arbitraire puisqu’elle est conforme à la loi du pays d’accueil et qu’il existe des possibilités de recours. Une fois sur place, le Pape demande, dès « l’arrivée » des réfugiés et migrants, une « assistance consulaire », un « accès à la justice », l’ouverture de « comptes bancaires », « la garantie d’une subsistance donc d’un minimum vital », « la liberté de mouvement », « l’accès aux moyens de télécommunication » – un téléphone portable ?- une « insertion professionnelle », « l’assistance sanitaire nationale » des « systèmes de pension » et, pour les « migrants mineurs », qu’ils puissent accéder à l’école, au lycée ou à l’université. Et pourquoi pas aussi un billet de Loto ? Ce n’est pas tout ! Il entend favoriser le « regroupement familial », afin que les migrants et réfugiés puissent faire venir « y compris des grands-parents, des frères et des sœurs et des petits-enfants », mais « sans jamais soumettre » ce regroupement « à des capacités économiques. » Lesquels « regroupés » bénéficieront du même traitement favorable que celui réservé à ceux qui les ont invités. Tout cela aux frais du contribuable.

 

Deux principes guident le pape et expliquent, selon lui, cette politique de ville ouverte à quiconque pénètre sur une terre étrangère en toute illégalité. Le premier et le plus dangereux : « Toujours faire passer la sécurité personnelle (des migrants et réfugiés), avant la sécurité nationale. » Cela signifie qu’il est bien conscient qu’à la faveur du flux migratoire des terroristes peuvent s’introduire sur le territoire national, c’est ce qui s’est passé lors des attentats du Bataclan. Mais cela signifie également que la sécurité des autochtones est secondaire ; or, il est du devoir prioritaire de l’Etat de protéger les citoyens dont il a la responsabilité première. Pour aimer son lointain, le pape demande aux gouvernements d’oublier son prochain le plus proche, c’est-à-dire celui dont c’est la terre natale à laquelle il doit protection. Tout cela bien sûr, au nom de l’amour du prochain et de l’accueil de l’étranger, de l’immigré car « tout immigré qui frappe à notre porte est une occasion de rencontre avec Jésus-Christ, qui s’identifie à l’étranger de toute époque, accueilli ou rejeté. » Avec cette vision politique de la charité, on va voir des millions de « jésus-christ » à la peau foncée débarquer chez nous! Le pape est tout de même bien placé pour admettre que la réalisation d’une telle politique engendrerait le chaos et déclencherait des guerres. Il faut clairement insister sur la nécessaire solidarité entre les humains mais pas au prix d’une invasion. Au nom de cette solidarité, le devoir est clair et impérieux : mettre à la disposition des pays sous-développés tous les moyens maté- riels nécessaires à leur développement… chez eux ! Comme le dit Borloo : électrifier l’Afrique et creuser des puits : piste à suivre. Certes, sous un autre nom, cela ressemblerait un peu à du néocolonialisme. Mais puisqu’ils ne s’en sortent pas tout seuls ! Plaise à Dieu que nul gouvernement n’accepte de se soumettre aux exigences du pape ne serait-ce que pour le bien commun et la paix civile dans le pays. Nous n’aurions jamais pu penser que nous, catholiques et « papistes », aurions pu souhaiter que notre gouvernement ne tienne pas compte des propos du pape. C’est un inquiétant signe des temps que de devoir émettre un tel vœu et de se demander si François n’est pas le pape du « grand remplacement » alors que les papes, tout au long de l’histoire, ont été le rempart de la chrétienté contre les invasions, notamment musulmane. Car pour ces « migrants » le pape veut les intégrer dans leur pays de résidence « sans supprimer » leur « identité culturelle » comme « la liberté de profession et de pratique religieuse pour tous les étrangers présents sur le territoire. » Il faudra donc construire des mosquées supplémentaires pour le flot de « migrants » qui ne tarderont pas à venir à l’invitation du souverain pontife. Trop, c’est trop ! L’émotion des chrétiens et de certains gouvernements est considérable quoique discrète, car le pape jouit spontané- ment d’une révérence qui interdit une opposition frontale. Pour atténuer le choc, le Père Michael Czerny, chargé par le pape des migrants et des réfugiés à Rome, a offert une interprétation minimisante de ses propos en assurant que le message du pape « se veut avant tout pastoral » n’émettant que des « suggestions » alors que le pape exprime des exigences, au nom de Jésus-Christ. Rappelons qu’au début de son pontificat, il avait eu l’honnêteté d’affirmer « Je ne suis pas de droite. » On en voit l’illustration concrète dans ses injonctions en faveur des « migrants » : même l’extrême gauche ne va pas jusque-là ! (Bulletin d’André Noël)

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