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Entraide et Tradition

Fête du Christ Roi. 23ème dimanche après la Pentecôte

publié dans couvent saint-paul le 27 octobre 2018


Prédication pour le 23ème dimanche après la Pentecôte

 

2018

 

Fête du Christ Roi

 

 

Pilate lui dit : « Donc tu es Roi ». Jésus lui répondit : « tu le dis, je suis roi. Voici pourquoi je suis né, et pourquoi je suis venu dans le monde : pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité, écoute ma voix »

 

On ne peut être plus clair. NSJC  est venu pour témoigner de la vérité. Il affirme la vérité. Or il confesse sa royauté devant Pilate. C’est la vérité. Il est Roi.

 

NSJC est Dieu. Il l’affirme. Il le prouve. Ces miracles en sont la preuve. La divinité de NSJC est un point central de notre foi. Sans doute NSJC est homme. Sans doute est-ce par son humanité qu’il nous sanctifie, par la grâce sanctifiante qui remplit sa sainte âme. C’est dire le respect infini que nous devons avoir pour sa sainte humanité. Mais aujourd’hui, le danger est de faire de NSJC un pur homme, un homme extraordinaire, sans doute, un sur homme, mais pas le Fils de Dieu lui-même. Mais s’il est vraiment Dieu comme la foi nous l’enseigne, alors tout change, car alors il est le Maître de toutes choses. Alors toutes les conséquences découlent de sa divinité. Ainsi tous les attributs quela Théologienous fait reconnaître à Dieu : sa toute puissance, son omniprésence, sa causalité permanente et suprême vis-à-vis de toutes choses, de tout ce qui existe, puisqu’il est la source de l’être, tout cela s’applique à NSJC lui-même. Il a donc la toute puissance sur toutes choses ; par sa propre nature, il  est Roi, Roi de l’univers, et nulle créature, individu ou société ne peut échapper à sa souveraineté, à sa souveraineté de puissance et à sa souveraineté de grâce. C’est ce qui dit saint Paul aux Colossiens:

 

« Il est l’image du Dieu invisible, né avant toute créature; car c’est en lui que toutes choses ont été créées, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre, les choses visibles et les choses invisibles, Trônes, Dominations, Principautés, Puissances; tout a été créé par lui et pour lui. Il est, lui, avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui. Il est la tête du corps de l’Eglise, lui qui est le principe, le premier-né d’entre les morts, afin qu’en toutes choses, il tienne, lui, la première place.  Car Dieu a voulu que toute la plénitude habitât en lui;  et il a voulu réconcilier par lui toutes choses avec lui-même, celles qui sont sur la terre, et celles qui sont dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix »

 

Donc de cette première vérité de foi, la divinité de NSJC,  découle cette seconde vérité de foi : sa Royauté et spécialement sa Royauté sur les sociétés, et l’obéissance que doivent avoir les sociétés à la volonté de Jésus-Christ, la soumission que doivent réaliser les lois civiles à l’égard de la loi du Seigneur Jésus-Christ.

 

Soumission de la volonté humaine, de notre volonté à celle de Dieu, à celle de NSJC. C‘est la première conséquence de l’affirmation de cette royauté. Soumission…c’est ce que le monde moderne ne veut pas, ne veut plus.

 

Soumission !

 

Mais oui ! NSJC, en tant que Dieu, est l’Etre subsistant par lui-même. Il est « celui qui est ». Il est, selon la définition révélée de Dieu, l’être subsistant. « Ego sum qui sum » (Ex 3 14) : Je suis celui qui suis. Vous savez en effet qu’à Moïse qui lui demandait son nom, Dieu répondit : « je suis celui qui suis ». Ce qui signifie : je suis Celui qui est par soi-même, je possède l’être par moi-même. Réfléchissez alors sur cet Etre qui subsiste par lui-même, qui n’a pas reçu l’existence mais il l’a par lui-même. Il est « ens a se » : l’être par soi-même, par opposition à tous les autres êtres qui sont « ens ab alio » : être par un autre, par le don que Dieu leur a fait de l’existence ! On peut méditer là-dessus pendant des heures tellement cela est saisissant. Avoir l’être par soi, c’est vivre dans l’éternité, c’est être éternel. Celui qui a l’être par soi ne peut jamais avoir été sans l’avoir ; l’être ne peut jamais l’avoir quitté. Il est toujours. Il sera toujours, il a toujours été. Au contraire celui qui est « ens ab alio », être par un autre, celui-là a reçu l’être d’un autre, donc il a commencé d’être à un moment donné, il a commencé !

 

Combien cette considération doit nous maintenir dans l’humilité ! Nous pénétrer du rien que nous sommes devant Dieu. Plus l’homme se pénètre de cette vérité, mieux il se met à sa vraie place devant Dieu. Plus il vit dans l’ordre. Le seul fait de dire : moi, je suis « ab alio », par un autre, Dieu, lui, est « ens per se », par lui même. Moi j’ai commencé. Dieu est toujours, quel contraste saisissant ! Quel abîme !Alors c’est ce petit être « ab alio » qui reçoit son être même de Dieu qui aurait le pouvoir de limiter la gloire de Dieu et sa puissance et son souverain domaine ? Il aurait le droit de dire à Dieu : « vous avez droit à ceci, mais pas davantage » ! « Régnez dans les cœurs, dans les sacristies, dans les chapelles, oui, mais dans la rue, dans la cité, non ! Quelle suffisance ! De même ce serait cet être « ab alio » qui aurait le pouvoir de réformer les plans de Dieu, de faire que les choses soient autrement que ce qu’elles sont, autrement que ce que Dieu les a faites ? Et les lois que Dieu a faites, ces lois, le méprisable être « ab alio » aurait le pouvoir de les refaire à son caprice en disant : « je suis libre » ! Quelle prétention ! Quelle absurdité que la révolte du libéralisme moderne. Non ! Le bon sens veut que je me soumette à cet Etre transcendant, à NSJC et que j’observe ses lois, sa royauté sur toutes choses.

 

Bien plus, NSJC veut que les âmes se sauvent indirectement sans doute, mais efficacement, par une société civile chrétienne, pleinement soumise à l’Evangile qui se prête à son dessein rédempteur, qui en est l’instrument temporel. Dès lors quoi de plus juste, de plus nécessaire que des lois civiles qui se soumettent aux lois de Jésus-Christ, aux commandements de Dieu, et sanctionnent par la coaction des peines, les transgresseurs des lois de NSJC dans le domaine public et social ? Or précisément la liberté religieuse, celle des Francs-maçons, qui est « l’ordre » libéral et révolutionnaire, veut supprimer cette contrainte, cette soumission, i.e. cet ordre chrétien. Il veut détruire,  ruiner cet ordre chrétien.

 

Qu’est-ce que l’ordre chrétien ? C’est la société civile imprégnée du sacrifice rédempteur. Qu’est-ce que la civilisation chrétienne, qu’est-ce que la chrétienté sinon l’incarnation dela Croixde NSJC dans la vie de toute une société ! Voilà ce qu’on appelle le règne de NSJC. Voilà ce que nous devons prêcher, nous disait Mgr Lefebvre, avec plus de force aujourd’hui que s’étend le libéralisme philosophique.

 

Et puis la seconde conséquence de la divinité de NSJC, c’est que sa rédemption n’est pas facultative pour la vie éternelle ! Il est la Voie, la Vérité etla Vie. Ilest la porte du Ciel :

« Je suis la porte des brebis, dit-il lui-même. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands; mais les brebis ne les ont point écoutés. Je suis la porte: si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il entrera, et il sortira, et il trouvera des pâturages » (Jn 10 7-9)

 

Il est la seule voie de salut, « le salut n’est en aucun  autre…car il n’y a pas sous le ciel un autre nom qui ait été donné aux hommes par lequel nous devions être sauvés » (Saint Pierre).

 

Et cette vérité est celle qui doit être la plus réaffirmée aujourd’hui, face aux faux œcuménismes d’essence libérale, qui affirme qu’il y a des valeurs de salut dans toutes les religions et qu’il s’agit de développer. C’est justement parce qu’il n’y a de salut en aucun autre qu’en Jésus-Christ, que l’Eglise est animée de l’esprit missionnaire, de l’esprit de conquête qui est l’esprit même de la foi et qu’il faut que le Christ règne sur nos cités, qu’il faut tout faire pour qu’il en soit ainsi. L’Eglise compte sur vous. Vive le Christ qui est  le Roi des nations.

 

 

 

 

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