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Le laborieux retour de la messe « tridentine »

Le laborieux retour de la messe « tridentine »

publié dans regards sur le monde le 29 septembre 2009


 

Jean Madiran, les 6 et 7 avril 2006, écrivait deux articles dans Présent qu’il intitulait « Le laborieux retour liturgique ». Il est bon de les relire. Nous retiendrons seulement le deuxième article. Nous sommes à quelques mois de la publication du Motu Proprio de Benoît XVI : « Summorum Pontificum » qui fut publié le 7 juillet 2007. Ce Motu Proprio réorganise la pratique de la discipline liturgique dans l’Eglise quant à la célébration du rite, du rite ancien dit de Jean XXIII ou de saint Pie V et du rite nouveau de Paul VI. Ce sont là, nous dit Benoît XVI, deux formes du même rite romain. J’ai personnellement beaucoup de mal à le comprendre. J’y vois au contraire deux rites différents que j’aime appeler, comme Mgr Gamber, le rite « romanus » et le rite « moderne ». Quoiqu’il en soit, mais il faudra y revenir, désormais la messe catholique traditionnelle, latine et grégorienne selon le Missel de Saint Pie V retrouve tous ces droits dans l’Eglise. Alors qu’on avait voulu la supprimer, non seulement l’épiscopat français mais également l’autorité romaine, Benoît XVI la restaure de son autorité suprême de pape. Ce Motu Proprio de Benoît XVI abolit toutes dispositions juridiques antérieures concernant la célébration liturgique de la messe.

Jean Madiran, dans son article du 7 avril 2006, survole les différents moments de ce retour liturgique de la messe « de toujours ».Il parle de la lettre « Quattuor abhinc annos » du 3 octobre 1984, premier moment d’un retour timide de la messe « tridentine » sur nos autels, puis du Motu Proprio de Jean Paul II, « Ecclesia Dei adflicta » du 2 juillet 1988. Lisons cet article de Jean Madiran. Il est intitulé :

« Le système de l’« indult » est tombé en désuétude »

« La messe catholique traditionnelle, latine et grégorienne selon le missel romain de saint Pie V : on appelle « communautés Ecclesia Dei » les chapelles, monastères, troupes scoutes, groupes atypiques (etc.) qui la célèbrent en vertu de la lettre Quattuor abhinc annos du 3 octobre 1984 et du motu proprio Ecclesia Dei adflicta du 2 juillet 1988 ; c’est-à-dire d’un « indult » accordé par l’évêque du diocèse.

Mais désormais ces indults sont inadéquats : par définition, ils ont perdu toute signification. Voici comment.

Un « indult » est une dérogation à un règlement ou une loi en vigueur. Le 3 octobre 1984, la congrégation romaine pour la doctrine avait adressé aux évêques la lettre Quattuor abhinc annos qui disait : « Le Souverain Pontif [Jean-Paul II] lui-même, désireux d’aller au devant de ces groupes [« tradis »] concède aux évêques diocésains la faculté d’user d’un indult par lequel les prêtres et les fidèles (…) pourront célébrer la messe en utilisant le missel romain selon l’édition typique de 1962. » Quatre ans plus tard, par le motu proprio Ecclesia Dei adflicta, Jean-Paul II recommandait aux évêques de faire « une application large et généreuse » de l’indult concédé en 1984.

L’indult, quand il était accordé par l’évêque du diocèse, précisait par quels prêtres, dans quelles conditions de lieu et de fréquence, pouvait être célébrée la messe traditionnelle : c’était une dispense de l’obligation imposant la messe nouvelle de Paul VI.

L’obligation de célébrer seulement selon le rite nouveau était par le fait même une interdiction du rite ancien. Cette interdiction résultait (notamment) des ordonnances de l’épiscopat français du 12 novembre 1969 et du 14 novembre 1974 ; de la lettre du cardinal Villot, secrétaire d’Etat, du 11 octobre 1975 ; du discours consistorial de Paul VI, le 24 mai 1976.

En sens contraire, le cardinal Ottaviani avait déclaré le 9 juin 1971 à Louis Salleron : « Le rite traditionnel de la messe selon l’Ordo de saint Pie V n’est pas, que je sache, aboli. » Mais depuis trois ans le Cardinal était à la retraite, et l’on ne tint pas compte de sa déclaration.

En 1986 Jean-Paul II, qui apparemment trouve douteuse la validité de l’interdiction, institue une commission de neuf cardinaux pour tirer la chose au clair et répondre à la question : — La célébration de la messe tridentine a-t-elle été interdite ? La réponse de la commission fut : — Elle n’a jamais été [valablement] interdite. Mais on n’en sut rien à l’époque, plusieurs conférences épiscopales ayant exigé du Pape que rien n’en soit publié.

Le premier à en parler en public fut le cardinal Stickler, le 20 mai 1995, lors d’une conférence aux USA. En 1998, dans son « enquête sur la messe traditionnelle », la revue La Nef publia en outre une lettre très détaillée qu’Eric de Saventhem avait écrite à ce sujet en 1994. Enfin, en 2005, le livre de l’abbé Paul Aulagnier sur La bataille de la messe rassembla, en une quinzaine de pages, tout ce que l’on peut savoir sur la sentence (et aussi les propositions) de la commission des Cardinaux. (cf,  la Bataille de la messe aux éditions de Paris)

La hiérarchie ecclésiastique dans son ensemble avait cru pendant quinze ou vingt ans qu’il fallait considérer la messe traditionnelle comme interdite. Peu à peu, les présidents des conférences épiscopales ayant eu connaissance du jugement des Cardinaux (et aussi du sentiment personnel de Jean-Paul II), la plupart des autorités hiérarchiques furent amenées à changer d’avis, sans trop le dire. Mais enfin cela fut dit de plus en plus, ici où là. Et notamment le 24 mai 2003, à Sainte-Marie-Majeure, quand le cardinal Castrillon Hoyos déclara le « droit de cité » de la messe traditionnelle partout dans l’Eglise.

Un indult, nous l’avons dit, est la dispense d’une loi ou d’une interdiction. S’il n’y a pas de loi, si l’interdiction n’existe pas, si elle n’a « jamais [valablement] existé », si cette inexistence est maintenant reconnue, il n’y a pas matière à consentir dispense d’une obligation qui n’existe pas. Il n’y a donc aucune raison de continuer à laisser croire aux « communautés Ecclesia Dei » que si elles peuvent célébrer la messe traditionnelle, ce serait seulement en vertu d’un indult, d’ailleurs révocable, ce qui permet des pressions indiscrètes tendant à leur imposer de célébrer aussi la nouvelle messe. Sous le régime de l’indult, la messe traditionnelle ne paraissait légitime que si elle restait à l’écart de la vie des diocèses, en quelque sorte enfermée dans les limites de quelques fraternités sacerdotales, de quelques chapelles et de quelques monastères.
Elle a vocation à sortir de cet enfermement.

Jean Madiran

Voilà l’article de Jean Madiran.

Il est juste. Son argumentation me parait incontournable. : « Il n’y a pas matière à consentir dispense d’une obligation qui n’existe pas ». Il faut ajouter : il n’y a jamais eu matière à consentir une telle dispense puisqu’il n’y a jamais eu abrogation de la « messe tridentine », la Bulle « Quo primum tempore » n’ayant jamais été abolie. Depuis plusieurs années, depuis 1984 et surtout depuis 1986, cette affirmation était dans l’air. Cela fut enfin confirmé par Benoît XVI dans son Motu proprio Summorum Pontificum, en 2007.

Mais sommes-nous arrivés à la période où tout prêtre qui le désirerait,  pourrait  ne dire que la messe tridentine ? Ne peut-on pas l’obliger à dire aussi la messe nouvelle de Paul VI ?

Il semblerait que le prêtre ne puisse pas y être obligé.

En effet les prêtres des « communautés Ecclesia Dei » ne devraient pas être obligés à la célébration de la messe nouvelle, ni chez eux, ni ailleurs. Leur conscience ne les y porte pas, bien au contraire. Les arguments théologiques concernant la nouvelle messe, ses déficiences, son aspect « équivoque » sont toujours présents à leur foi et à leur intelligence. Ce sera, n’en doutons pas,  un des problèmes débattus entre Rome et la Fraternité sacerdotale saint Pie X. L’attitude des anciens en cette affaire liturgique les encourage à cette mâle fermeté. Ils se souviennent en effet des prises de positions claires d’un Père Calmel, d’un abbé Dulac, d’un Dom Guillou, d’un Mgr Lefebvre. Ils se souviennent aussi des prises de position de Mgr de Castro Mayer, évêque de Campos au Brésil présentant à Paul VI, dans une merveilleuse lettre, ses remarques et sa décision de rester attaché, lui et ses prêtres, à la messe ancienne. Le statut canonique de leurs communautés de droit pontifical, reconnu et approuvé par Rome devrait leur assurer le droit de célébrer exclusivement la messe de saint Pie V. C’est clair tout particulièrement pour la dernière créée le 6 septembre 2006, l’Institut du Bon Pasteur. Il est dit en effet dans son article II-2 : « l’exercice complet du sacerdoce suppose (…) l’usage exclusif de la liturgie grégorienne dans la digne célébration des Saints Mystères ». Il semblerait qu’ils puissent se « blottir » sur leurs statuts en toute paix et sérénité.

Et pourtant on se souvient de l’attitude du Cardinal Catrillon Hoyos obligeant les prêtres de la Fraternité saint Pierre à célébrer aussi la messe de Paul VI malgré l’affirmation et la reconnaissance par Rome de leur droit propre. Il est intéressant de se rappeler la lettre du cardinal Castrillon Hoyos lue par Mgr Perl lors de la tenue de l’Assemblée générale de cette Fraternité, le 29 juin 2000. En un mot comme en mille, il leur dit qu’ils ne pouvaient contra-poser leur droit particulier à la loi universelle de l’Eglise qui était en faveur de la messe nouvelle et qu’aucune autorité ne pouvait aller contre. Relisons les deux passages très important de cette communication qui fait date en la matière et qui  » bouscula » tellement les prêtres de la FSP.

LETTRE DU CARDINAL HOYOS

Frères très aimés dans le Christ.

Votre Fraternité tient en ce moment son Chapitre général. En tant que nouveau Président de la Commission Pontificale « Ecclesia Dei », j’aurais aimé être parmi vous et vous parler moi-même. Ceci n’étant pas possible à cause des engagements que j’avais pris il y a longtemps, je vous écris cette lettre.

Le Chapitre général de votre Fraternité est un moment privilégié pour regarder ensemble, comme des frères, vers l’auguste Personne de Jésus-Christ, notre Sauveur et unique Seigneur. C’est un moment privilégié de communion trinitaire, dans laquelle se fortifie la communion dans l’Église du Seigneur et la communion entre nous, comme des frères. En tant que disciples de Jésus, nous devons tous tendre à la perfection, mais avec les priorités que le Maître lui-même nous a révélées. La priorité absolue c’est l’amour de Dieu et l’amour de nos frères, comme signes distinctifs de notre famille de foi. L’amour de Dieu s’exprime dans la prière, dans la célébration de la foi, dans le maintien des certitudes concernant la vie morale et dans les expressions disciplinaires, qui les protègent et les garantissent : tel est le domaine spécifique de votre particularité dans l’Église. Le maintien des nobles traditions dans la célébration du culte divin en est la note caractéristique.

Depuis ma nomination, en avril dernier, j’ai étudié les dossiers de votre Institut, j’ai parlé avec plusieurs d’entre vous et j’ai lu les nombreuses lettres qui me sont parvenues ; aussi, me suis-je informé auprès des personnalités romaines, qui connaissent depuis des années votre situation. Après tout cela, je veux vous faire part maintenant de mes réflexions et de mes décisions. Il n’est pas possible de nier que votre Institut vit depuis un certain temps une grave crise. Une première tentative de résoudre cette crise a été faite en février dernier avec l’assemblée générale de Rocca di Papa: elle a élaboré, comme vous le savez, un accord qui cherchait à concilier les exigences du Droit universel de l’Eglise avec le caractère particulier de votre Institut et à surmonter ainsi vos divisions. (NB j’ai étudié tout cela avec précision dans mon livre « l’enjeu de l’Eglise : la messe » publié aux Ed. d’Hélogoland BP 2 27290 Pont-Hauthou)  Cet accord est devenu, malheureusement, lui-même l’objet de nouvelles controverses entre ceux qui l’acceptent et ceux qui le rejettent. Néanmoins, les supérieurs ont demandé à la Commission Pontificale d’approuver cet accord et d’en faire une loi particulière pour vous. Après mûre réflexion et consultation des experts, je constate que cela n’est pas possible.

La raison en est l’évidence de la situation juridique en cette matière, à savoir : un prêtre jouissant du privilège de célébrer selon l’ancien Missel de 1962, ne perd pas le droit de faire usage aussi du Missel de 1970, officiellement en vigueur dans l’Église latine; aucun Supérieur, inférieur au Souverain Pontife, ne peut empêcher un prêtre de suivre la loi universelle promulguée par le Législateur Suprême, c’est-à-dire de célébrer dans le rite réformé par le Pape Paul VI. Une limitation de l’usage de ce droit peut être librement
décidée par un prêtre, mais jamais devenir la règle générale dans un Institut. Elle ne peut pas non plus être imposée aux séminaristes ou être la raison pour leur refuser l’ordination.
Vous n’ignorez pas que ce dernier point est d’une grande actualité pour vous, en ce moment, où un nombre non négligeable de séminaristes et même de prêtres, a l’intention de quitter votre Institut, si cette règle leur était imposée, ce qui, en réalité, n’est pas possible.
Il est donc urgent de prendre des décisions pour éviter une explosion de votre Fraternité et la perte de vocations, si précieuses en notre temps. »

Et le cardinal prend alors ses décisions et les notifie aux prêtres réunis en Assemblée Générale…Il décide de limiter le mandat du Supérieur général à deux mandats de 6 ans. Il destitue l’actuel Supérieur général, M l’abbé Bisig pour le remplacer par M l’abbé Devillers ; il destitue le corps professoral de leurs deux séminaires et il poursuit :

« Quant à la liturgie, tout reste comme il doit être: votre Fraternité a le privilège de célébrer selon les livres liturgiques de 1962 dans ses propres chapelles et églises. Les prêtres de l’Institut célèbrent normalement selon ce rit, mais ils ont le droit – il n’est pas nécessaire de le répéter – de célébrer aussi selon les livres en vigueur dans des cas spéciaux, qui ne seront pas fréquents, mais qui sont laissés à la décision raisonnable et discrète des prêtres.
J’encourage à la concélébration avec l’Évêque du lieu, surtout pour la Messe Chrismale; de cette manière, vous manifestez visiblement, votre union avec le Pasteur de cette Église locale, qui est aussi votre Pasteur et avec son Presbyterium, dont font partie également les prêtres, qui sont membres d’Instituts de Vie Consacrée ou de Sociétés de Vie Apostolique – comme votre Fraternité – qui ont une charge pastorale dans ce diocèse. D’autre part, il est clair qu’aucun prêtre n’est forcé de faire usage de ce droit. Ainsi devra se créer une atmosphère de liberté et de confiance en ce domaine, ce qui est à l’opposé de toute exclusion et de tout extrémisme liturgique. La « Fraternité Saint-Pierre », comme le dit son nom, ne peut être qu’une famille de frères qui s’acceptent réciproquement avec amour fraternel et qui sont insérés entièrement dans la grande famille de l’Église Catholique Romaine, où il y a une place légitime pour les Catholiques de sensibilité traditionnelle, que je défendrai de toutes mes forces ».

Et in fine, le cardinal donne un argument plus théologique et plus décisif :

« Je vous confie encore une réflexion personnelle: vous ne devez pas voir dans l’aspect rituel, le centre de toute l’Église et mettre cet aspect au même plan que les fondements mêmes, comme l’unité dans la vraie foi, la discipline commune sous la hiérarchie apostolique et la liturgie, qui est la célébration des mystères de la foi. Le rite n’est pas encore la célébration elle-même, mais il en est une forme possible. En outre, n’oubliez pas que le rite réformé par le Pape Paul VI, est le rite universel de l’Église latine. Votre charge n’est pas de combattre cet état des choses ou de parler de ce rite comme étant de moindre valeur, mais d’aider les fidèles, qui sont attachés au rite antérieur, à se retrouver mieux dans l’Église. S’il est vrai que l’aspect rituel est une aide importante pour le maintien du Sacré si menacé dans l’Église d’aujourd’hui par la sécularisation, celui-ci ne se maintient pas avec une seule forme du rite, comme quelques-uns pourraient le croire, mais il faut maintenir le Sacré dans tous les rapports avec Dieu. Votre charge est de le faire en célébrant selon ……………………………………….. (1)
moyens. Cependant, vous ne devez pas donner une suprématie à la forme de liturgie que vous avez le privilège de célébrer, mais il faut la voir plutôt comme la contribution caractéristique de votre Institut à l’œuvre commune de l’Église. Votre contribution doit entrer dans cette harmonie de sainteté de l’Église, où il y a certainement de la place pour des complémentarités, mais pas pour des oppositions. En faisant ainsi, vous contribuez en même temps à cette nouvelle évangélisation à laquelle le Saint-Père nous appelle tous. J’invoque sur vous tous la protection de la Sainte Vierge Marie, la Reine des Apôtres, et la plénitude des bénédictions célestes, que vous accordent Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
Rome, le 29 juin 2000
Danó, cardinal Castillón-Hoyos
1 – Il manque une phrase dans le texte original transmis

Voilà un document majeur en matière de  discipline liturgique.

Le Motu Proprio de Benoît XVI en change-t-il la donne. Les arguments proposés par le Cardinal Castrillon Hoyos perdent-ils leur force face à la publication du Motu Proprio de Benoît XVI et à la restauration canonique de la messe tridentine ? Je n’en suyis pas certain. Mieux encore, je ne le pense pas. Malheureusement. Nous le verrons bientôt.

C’est pourquoi il faut en rester aux arguments fondamentaux :
– à savoir à la Bulle Quo Primum Tempore jamais abolie qui confert un droit absolu à tout prêtre de dire cette messe tridentine et qui est la loi universelle de l’Eglise.
– à cette coutume immémoriale qu’est la messe tridentine dont l’application n’a pas à être limitée mais bien au contraire à être largement soutenue. Comme le dit Jean Madiran, dans son article du 6 avril 2006, « Une coutume millénaire ne pourrait être valablement abolie dans l’Eglise que si en elle-même elle était mauvaise. Sinon, à elle seule, la coutume fonde la loi, elle a force de loi ». Et c’est dans ce cadre qu’est fondé le droit particulier et spécifique des instituts « Ecclesia Dei » en matière liturgique.
– enfin et surtout aux arguments théologiques qui, en conscience, nous empêchent de dire cette nouvelle messe. C’est ce qui faisait demander au Cardinal Ottaviani à Paul VI qu’il veuille bien ne pas nous obliger à la nouvelle messe mais bien nous permettre de garder la messe ancienne : « C’est pourquoi nous supplions instamment Votre Sainteté de ne pas vouloir que nous soit enlevée la possibilité de continuer à recourir à l’intègre et fécond Missel romain de saint Pie V, si hautement loué par Votre Sainteté et si profondément vénéré et aimé du monde catholique tout entier ». Il faut donc rester fidèle à l’argumentation proposée et résumée par Dom Guillou. Vous la trouverez dans les Nouvelles de Chrétienté de ce jour, le mardi 29 septembre, en la fête de Saint Michel.

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