La Revue Item - « La Tradition sans peur »
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Entraide et Tradition

Le Vendredi Saint

publié dans la doctrine catholique le 28 mars 2018


Prédication du Chemin de Croix.

 

Introduction.

 

La Passionde Jésus, vous le savez, est son œuvre principale. Presque tous les détails en ont été prédits et annoncés avec soin  par les prophètes de l’Ancien Testament. Et Jésus, dans sa passion,  s’attache à tous les accomplir, à les réaliser scrupuleusement. Il dit lui-même aux Juifs qui sont venus le saisir, qu’il se livre à eux « afin que l’Ecriture soit accomplie » « Ut adimplerentur Scripturae ». Surla Croix « tout allait être consommé », dit Saint Jean, lorsque Le Sauveur se souvint que le psalmiste avait prédit de lui : « Dans ma soif, ils m’abreuveront de vinaigre ». Alors, pour que cette prophétie – toute de détail – s’accomplit encore, Jésus s’écria : « J’ai soif »

 

Et bien toutes ces actions de Jésus, toute cette passion de Jésus que nous allons méditer sont l’objet des complaisances de son Père. Le Père contemple son Fils avec amour non seulement lors dela Transfiguration, au Thabor, mais aussi dans sa Passion au Clavaire. Le Père enveloppe son Fils d’un regard infini d’amour, là, particulièrement au Calvaire, tout autant qu’au Thabor.

 

Pourquoi ?

 

Parce que Jésus, durant sa Passion, honore et glorifie son Père parce qu’il s’abandonne à tout ce que la justice et l’amour de son Père réclament de lui. Il s’abandonne à sa sainte volonté ! En la Passion, le Fils épouse particulièrement la volonté de son Père. Pour reconnaître les droits de la majesté divine outragée par le péché et sauver le monde, le Fils s’offre à cette douloureuse passion. « Ut cognoscat mundus quia diligo Patrem »

 

Nous devons à notre tour nous unir à ce sentiment de complaisance, nous devons adorer le Fils dans le don de lui-même.

 

Mais nous devons aussi aimer cette passion parce que c’est là, plus qu’ailleurs qu’éclatent toutes les vertus de NSJC. Elles se manifestent en sa Passion. Son amour immense pour son Père, sa charité pour nous, sa haine du péché, le pardon des offenses, des injures –vertu éminemment chrétienne- éclate surtout là dans les paroles prononcées surla Croix, la patience, la force l’obéissance à  l’autorité légitime, la compassion : toutes ces vertus éclatent d’une façon héroïque dans ces jours de douleur.

 

Là, dans sa Passion, se trouve par excellence l’exemplaire de notre vie, notre modèle. Voilà pourquoi nous devons aimer le Chemin dela Croix.

 

Mais nous avons encore une autre raison d’aimer méditerla Passion.C’est là qu’éclate mieux qu’ailleurs l’immense amour de NSJC. Pourquoi donc fallait-il tant de souffrances en sa Passion. Il pouvait – parce que Homme-Dieu – nous sauver par un seul acte d’amour. Non. Il força la dose, si je peux dire. Pourquoi ? Saint Bernard nous en donne une belle raison : « Il a pris sur lui, dit-il, la plus lourde peine afin que l’homme lui fut redevable du plus grand amour. Là,  ( là dansla Rédemption) il est manifeste que Dieu a payé pour l’homme un prix énorme : maître, il s’est fait esclave ; riche, il s’est fait pauvre ; Verbe, il s’est fait chair ; et Fils de Dieu, il n’a pas dédaigné d’être le fils de l’homme. Souvenez vous que si vous avez été faits de rien, vous n’avez pas été racheté s de rien…l’œuvre de votre salut a demandé trente année entière de labeur, enduré avec quelle patience ! L’ignominie dela Croix, l’horreur de la mort sont venues s’ajouter aux servitudes de la chair et aux tentations de l’Ennemi ! Il le fallait. C’est ainsi Seigneur que tu as sauvé les hommes en multipliant ta propre miséricorde ».

 

Première station : Jésus est condamné à mort par Pilate.

 

« Jésus est debout devant le gouverneur romain : stetit ante praesidem (Mt 27 11)

« Stare » c’est l’attitude du militaire, du chef. Jésus est debout parce qu’il est le chef de toute la race humaine qu’Il va racheter par son immolation.

Les princes des prêtres, les pharisiens, son propre peuple l’entourent comme des taureaux furieux. Nos péchés crient par leur clameurs et exigent tumultueusement la mort du juste : « Tolle Tolle Crucifige eum »

Pilate leur livre la victime pour qu’elle soit attachée à la croix

Que fait Jésus ? Il est debout. S’il est debout c’est parce qu’il est notre chef. Certes, il rend témoignage de la vérité. Il est Roi Il est le Fils de Dieu. Mais il s’abaisse intérieurement devant l’arrêt prononcé par Pilate. Il lui reconnaît un pouvoir authentique. Et Jésus se livre plus qu’il n’est livré. Il s’humilie en obéissant jusqu’à la mort. Il accepte volontairement pour nous afin de nous rendre la vie, la sentence de condamnation. « De même que la désobéissance d’un seul, Adam, a entraîné la perte d’un grand nombre, ainsi l’obéissance d’un seul, le Christ Jésus, les établira dans la justice ». (Rm 5 19)

 

Nous devons nous unir à Jésus dans son obéissance. Nous devons accepter la volonté signifiée de Notre Dieu mais aussi la volonté de bon plaisir de Dieu. Pour ce faire, regardons le Christ en cette première station, en son agonie : que votre volonté soit faite. Que sa volonté trouve en nous toujours un cœur docile et ouvert. Acceptons toujours la volonté de Dieu. Ayons toujours un cœur soumis, sans réserve, sans murmure au bon plaisir divin.

 

Deuxième station : Jésus est chargé de sa Croix.

 

« Pilate leur livra Jésus pour être crucifié et ils l’emmenèrent portant sa croix »

Jésus avait fait un acte d’obéissance ; il s’était livré aux volontés de son Père et maintenant le Père lui montre ce que l’obéissance lui impose : c’est la croix. Il l’accepte comme venant des mains de son Père, avec tout ce qu’elle comporte de douleurs et d’ignominies. Jésus accepte ainsi les souffrances de ce lourd fardeau sur ses épaules meurtries, les tortures indicibles dont ses membres seront affligés, au moment de la crucifixion. Il accepte les sarcasmes, les blasphèmes dont il sera accablé. Il accepte l’agonie de trois heures suspendu au gibet de la croix. Que d’afflictions ! Innombrables afflictions pour son âme et son corps ! Il accepte tout cela pour nous tous, pour chacun d’entre nous. Sachons lui en être reconnaissant comme nous le demande Saint Bernard. « Ce n’est pas pour rire que je t’ai aimé ».

Acceptons nos croix en union avec lui, comme lui pour être de dignes disciples de ce bien aimé chef. Malgré la lourdeur de sa Croix,  l’amour qu’il porte à son Père n’a en rien diminué. Alors imitons-le lorsque l’heure de la souffrance sonne pour nous. « Si quelqu’un veut être mon disciple qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ». Ne soyons pas  de ceux que saint Paul appelle les « ennemis de la croix de Jésus ». Rien ne pacifie tant l’âme qui souffre que cet abandon entier au bon plaisir de Dieu ».

 

Troisième station : Jésus tombe une première fois.

 

« Il sera un homme de douleur et il connaîtra la faiblesse ». Cette prophétie d’Isaïe s’accomplit à la lettre. Jésus épuisé par les souffrances de l’âme et du corps, succombe sous le poids de la Croix : la toute puissance tombe de faiblesse. Par elle il expie nos péchés, il répare les révoltes de notre orgueil et « relève le monde impuissant à se sauver ». De plus il nous méritait à ce moment la grâce de nous humilier de nos fautes, de reconnaître nos chutes. Il nous méritait la grâce de la force qui soutient notre faiblesse. Reconnaissons devant Dieu l’étendue de notre faiblesse. Autant Dieu accable le superbe, autant l’humble aveu de notre infirmité attire sa miséricorde. Implorons sa miséricorde lorsque nous sentons que nous sommes faibles : Miserer mihi Domine quoniam infirmus sum.

 

Quatrième station : Jésus rencontre sa Très sainte Mère.

 

Le jour est venu pourla ViergeMarieoù doit se réaliser pleinement en elle la prophétie de Siméon : un glaive percera votre cœur. Elle veut plus que jamais entrer dans les sentiments de son Fils et partager sa souffrance, à cette heure où Jésus va consommer son sacrifice. Elle se rend au calvaire. Sur la route, elle le rencontre. Quelle immense douleur de le voir dans cet affreux état. Leur regard  se croise et l’abîme des souffrances de Jésus appelle l’abîme de la compassion de sa Mère. Que ne ferait-elle pas pour lui ?

Cette rencontre fut une source de douleur pour Jésus en voyant la profonde douleur en laquelle son état plongeait l’âme de sa Mère Mais également de joie, en la pensée que ses souffrances allaient payer le prix de tous les privilèges dont elle était comblée.

 

Marie aussi apaise sa souffrance en s’unissant à la volonté du Père qui est  aux Cieux. Elle comprenait que la volonté du Père était ce sacrifice de son Fils pour la salut du monde. Or toute sainteté n’est-elle pas l’abandon à la volonté de Dieu. Marie s’abandonne à la volonté de Dieu et offre son Fils en victime sainte.  Elle s’associe à la volonté du Fils qui veut aussi satisfaire la volonté du Père. Union parfaite des cœurs. Union parfaite de sainteté. Compassion parfaite de Marie à la passion de son Fils. Notre Dame de compassion ! priez pour nous. Imprimez en notre cœur les images de la Passion de votre Fils.  Que sa Passion soit pour nous « l’aiguillon de notre amour » toujours, chaque jour. Comme le dit encor saint Bernard : « que l’œuvre de  notre rédemption ne quitte jamais la mémoire des hommes rachetés ». Il faut se souvenir du mode selon lequel s’accomplit la Rédemptionet le fruit qui en résulte. Le mode c’est la via dolorosa. Le fruit c’est le ciel. i.e. « C’est notre âme remplie de Dieu ». Et si la méditation du mode dela Rédemption engendre la contrition de mon âme,  la méditation dela Rédemption dans son fruit, dans son  terme est « le germe de la sainte espérance », dit encore saint Bernard. « Toutes deux sont nécessaires à nos progrès : car si l’amour ne l’accompagne, l’espérance reste mercenaire ; et l’amour est tiède si l’on n’en espère aucun fruit ».

 

Cinquième station : Simon le Cyrénéen aide Jésus à porter sa Croix.

 

« Comme ils sortaient, ils rencontrèrent un homme de Cyrène, nommé Simon qu’ils réquisitionnèrent pour porter la croix de Jésus ».

 

C’est dire combien Jésus est épuisé…bien qu’il soit le Tout puissant, il veut que  sa sainte humanité chargée de tous nos péchés éprouve le poids de la justice et de l’expiation. Mais il veut que nous l’aidions à porter sa croix. Simon nous représente  tous et c’est à nous tous que Jésus le Christ demande de partager ses souffrances. On n’est son disciple qu’à cette condition : « Si quelqu’un veut marcher sur mes traces, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ». Le Père a décidé qu’une part des douleurs serait laissée au corps mystique de son Fils, qu’une portion de l’expiation serait subie par ses membres. Jésus le veut ainsi et c’est pour signifier ce décret divin qu’il accepte l’aide du Cyrénéen

Mais en ce même temps il nous a mérité les grâces de la force pour soutenir généreusement les épreuves. Il a mis dans sa Croix la douceur qui la rend supportable. Je pense à cet instant à tous les martyrs de l’Eglise primitive. Aux martyrs de l’Eglise de Rome. Je pense à Sainte Cécile ? Je pense aux martyrs de Lyon, à Saint Polycarpe, à Sainte Blandine. Je pense à tous les martyrs, à tous les catholiques d’Afrique, d’Asie, aux martyrs du  communisme, du troisième Reich.  Ils font mon admiration. Je pense à tous les martyrs de l’Islam. Ils ont fait l’Eglise. Ils en ont assuré la fondation. Ils en ont assuré la croissance. « Sang des martyrs, semence de chrétienté », disait Tertullien. Aussi nul doute quela Chines’ouvrira tôt ou tard à la parole de Dieu comme l’empire païen romain le fit après trois siècles de souffrances. . Par le Christ souffrant ou sanglant, l’Eglise a été fondée. Il en sera toujours ainsi. Soyons reconnaissants à tous ces martyrs du monde entier.

 

Sixième station : Une femme essuie le visage de Jésus.

 

Une femme, prise de compassion, s’approche de Jésus et lui essuya sa face.

 

Isaïe avait prédit de Jésus souffrant qu’il n’aurait plus ni forme ni beauté qu’il serait rendu méconnaissable. Mais comment en pouvait-il être autrement au milieu des soldats brutaux qui s’acharnaient sur lui, crachats, couronnement d’épines, coups divers l’avaient défiguré. Le Christ Jésus a voulu souffrir tout ceci pour expier nos fautes. « Il a voulu nous guérir par ses meurtrissures ».

Comme le linge a purifié son visage, sa Passion nous a redonné la grâce qui fait de nous des enfants de Dieu. « Nous devons lui être semblable puisque telle est la forme même de notre prédestination ». Tout défiguré qu’il est par nos péchés, Jésus dans sa Passion demeure le Fils bien aimé, objet de toutes les complaisances de son Père. Nous lui sommes semblables en cela si nous gardons en nous la grâce sanctifiante qui est le principe de notre similitude divine. Nous lui sommes semblables encore en pratiquant les vertus qu’il manifeste durant sa Passion, en partageant l’amour qu’il porte à son Père et aux âmes, sa patience, sa force, sa mansuétude, sa douceur…au milieu des souffrances personnelles, au milieu de la haine.

 

Septième : Jésus tombe une seconde fois.

 

NSJC tombe une seconde fois. « Dieu a placé sur ses épaules tous les péchés du monde. Ce sont nos péchés qui l’écrasent. Il les voit dans toute leur multitude et leur détail. Il les fait siens au point que Saint Paul dit du Christ, qu’il s’est fait péché. Il n’est plus qu’un péché vivant. « Pro nobis peccatum fecit. ». Il tombe d’épuisement.

N’oublions jamais nos misères. Ne nous laissons jamais aller à l’orgueil. Nous demeurons toujours faibles. Seule la vertu divine qui découle de lui nous rend fort.

 

Huitième station : Jésus parle aux femmes de Jérusalem.

« Jésus était suivi d’une grande foule de peuple et de femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui. Se tournant vers elles, Jésus dit : « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants, car des jours viendront où l’on dira : Bienheureux celles qui furent stériles…Et les hommes crieront aux montagnes : tombez sur nous…Car si le bois vert est ainsi traité, que fera-t-on du bois sec » ?

 

Jésus nous rappelle ici qu’il est « un pontife saint, innocent, pur, séparé des pécheurs ». Il ne fait que se substituer aux pécheurs. Et pourtant voyez de quelles atteintes rigoureuses la divine justice le frappe. Si la justice réclame de lui une expiation si étendue, quelle sera la force des coups contre les coupables qui auront obstinément refusé jusqu’au dernier jour d’unir leur part d’expiation aux souffrances du Christ ? Ce jour là la confusion de l’orgueil humain sera si profonde, le supplice de ceux qui n’auront pas voulu de Dieu, si terrible que ces malheureux, rejetés de Dieu pour toujours, grinceront des dents de désespoir. Ils demanderont aux collines de les couvrir comme si elles pouvaient les dérober au regard de Dieu.

Implorons la miséricorde de Jésus pour le jour où il viendra non plus en victime mais en juge souverain « à qui le Père a remis toute puissance ». Jour redoutable !

 

En ce jour,

Le monde et sa puissance sera confondu.

Le monde et son orgueil sera confondu !

Le monde  et son laïcisme sera détruit !

Le monde et son rationalisme sera déconsidéré !

Le monde et son hédonisme sera abattu

Le monde et son irrévérence sera  rejeté. Tout confessera le Christ et son Royaume éternel.

Le monde et son libéralisme sera refoulé aux enfers.

Le monde et sa violence sera à jamais refusé.

L’islam, Mahomet et son prophète seront à jamais condamnés

Un règne d’amour sera enfin établi.

 

Neuvième station : Jésus tombe une troisième fois.

 

« Dieu, disait Isaïe, en parlant de Jésus durant sa Passion, a voulu le briser par la souffrance ». C’est l’heure !

Il est écrasé par la justice divine.

Il s’affale tout de long. Ce que c’est que la justice divine ! Qui pourra la mesurer, la comprendre. Pour cela il faut contempler Jésus dans sa troisième chute.

Ce que c’est que le péché et son atrocité et sa laideur ? Il faut pour en comprendre la gravité regarder la Croix et les chutes du Christ…

 

Dixième station : Jésus est dépouillé de ses vêtements.

 

« Ils se sont partagé mes vêtements et ils ont tiré ma robe au sort ». C’est la prophétie du psalmiste. Jésus est dépouillé de tout et mis dans la nudité d’une pauvreté absolue. Il ne dispose pas même de ses vêtements. Les soldats se les partageront et jetteront sa tunique au sort. Jésus s’abandonne à ses bourreaux comme victime pour nos péchés.

Unissons l’offrande de nous- mêmes au sacrifice du Christ, au dépouillement du Christ.

Le  dépouillement de nous-mêmes !

Ce dépouillement  est une condition de notre naissance à la vie divine, à notre nouvel être. Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi.

 

Onzième station : Jésus est attaché à la Croix.

 

« Ils le crucifièrent et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu ».

Jésus se livre à ses bourreaux « comme un agneau sans ouvrir la bouche ». La torture de ce crucifiement des mains et des pieds est inexprimable. Qui pourrait dire surtout les sentiments du cœur sacré de Jésus au milieu de ces tourments ? Il devait répéter sans doute la parole qu’il avait dite en entrant dans le monde : « Père, vous ne voulez plus d’holocaustes d’animaux ; ils sont insuffisants pour reconnaître votre sainteté…mais vous m’avez donné un corps. Jésus aussi regarde son Père et avec un incommensurable sentiment d’amour, il livre son corps pour réparer les insultes faites à la majesté éternelle. On le crucifie entre deux larrons. Il a voulu être mis au rang des scélérats afin de reconnaître les droits souverains de la sainteté de Dieu.

Il se livre aussi pour nous. Il s’est offert pour nous racheter. Quelle révélation de l’amour de Jésus pour nous. Il n’aurait pu faire davantage.

 

Douzième station : Jésus meurt sur la Croix.

 

« Et criant d’une voix puissante, Jésus dit : Père je remets mon esprit entre vos mains. Et ayant dit ces paroles, il expira ». Après trois heures de souffrances indicibles, Jésus meurt. La seule oblation digne de Dieu. L’unique sacrifice qui rachète le monde et sanctifie les âmes. Ce sacrifice est accompli. Le Christ avait promis que « quand il  aurait été élevé sur la croix, il attirerait tout à lui ».

Nous sommes à Lui à un double titre

-comme créatures tirées du néant par lui et pour lui

-comme des âmes rachetées par son sang.

Une seule goutte de son sang aurait suffi pour nous sauver, car tout en lui a une valeur infinie ; mais, parmi tant d’autres raisons, il l’a voulu répandre jusqu’à la dernière goutte en faisant percer son cœur afin de nous manifester l’étendue de son amour. Et c’est pour nous tous qu’il l’a versé. Chacun peut donc dire en toute vérité la brûlante parole de saint Paul « il m’a aimé et s’est livré pour moi ».

 

Ne restons pas insensible à tant d’amour.

 

Treizième station : Le corps de Jésus est descendu de la Croix et remis à sa Mère.

 

Le corps meurtri de Jésus est rendu à sa Mère.

Quelle douleur pour Marie.

Jamais Mère n’a aimé son enfant comme Marie a aimé Jésus.

Cela suffit à notre méditation en cette station.

 

Quatorzième station : Jésus est déposé dans le tombeau.

 

« Joseph d’Arimathie ayant descendu de la croix le corps de Jésus, l’enveloppas d’un linceul et le déposa dans un sépulcre taillé dans le roc où personne n’avait encore été mis ».

 

Saint Paul disait que le Christ devait nous être semblable en toutes choses ; jusque dans la sépulture. Jésus est l’un des nôtres : « on l’ensevelit, dit saint Jean, à la manière des Juifs, avec des linges et des aromates ». Mais le corps de Jésus uni au Verbe ne devait pas connaître la corruption. Il resta à peine trois jours dans le tombeau et par sa propre vertu, Jésus en sortira triomphant  de la mort, resplendissant de vie et de gloire et la « mort n’aura plus d’empire sur lui ».

L’Apôtres dit encore : « Par notre baptême nous avons été ensevelis avec lui pour mourir au péché. Les eaux du baptême sont comme un sépulcre où nous devons laisser le péché et d’où nous sortons animés d’une nouvelle vie, la vie de la grâce. En nous unissant par la foi et l’amour au Christ déposé dans le tombeau, nous renouvelons cette grâce de « mourir au péché afin de ne vivre que pour Dieu ».

Qu’il en soit ainsi ! 

 

 

 

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