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La pression des loges maçonniques commence à s’exercer fortement sur l’Eglise pour l’abolition du célibat ecclésiastique et pour le sacerdoce des femmes

publié dans regards sur le monde le 22 mars 2019


Correspondance européenne | 364Eglise catholique

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Église catholique: pression des religieuses allemandes pour la prêtrise des femmes

Eine Ordensfrau der Waldbreitbacher Franziskanerinnen sitzt in der Mutterhaus-Kirche und betet.

La supérieure d’une des communautés religieuses féminines les plus importantes d’Allemagne a mis en cause l’exclusion des femmes du sacerdoce dans l’Eglise catholique.

«Il est tout à fait naturel que les femmes soient prêtres et je ne comprends pas les raisons qui ont motivé cette décision», a déclaré sœur Ruth Schönenberger, responsable du prieuré bénédictin de Tutzing, la maison mère bavaroise d’un ordre missionnaire mondial.

«Je suis surprise que la présence du Christ ait été réduite au sexe masculin», a-t-elle dit dans un récent entretien avec katholisch.de, le site officiel de l’Église catholique allemande. «Ici, à Tutzing, nous avons aussi des théologiennes extrêmement qualifiées.

La seule chose qui leur manque, c’est l’ordination –rien d’autre», a déclaré Schönenberger, âgé de 68 ans, prieure de Tutzing depuis 2015.

Le prieuré est l’un des plus importants du monde bénédictin. De ce même prieuré, en 1885, furent fondées les Bénédictines missionnaires de Tutzing, une congrégation qui compte aujourd’hui environ 1 300 soeurs dans 19 pays du monde.

Schönenberger, responsable des 70 membres du prieuré de Tutzing et de ceux de deux autres couvents bénédictins, a déclaré que les critères d’admissibilité à la prêtrise ne devraient pas être basés sur le sexe.«Notre image / concept actuel de la prêtrise doit être révisé de toute urgence et je suis sincèrement surprise que les prêtres eux-mêmes ne protestent plus contre les développements actuels, car ils en sont impliqués», a déclaré la prieure, soulignant que hommes et femmes devraient être traités de façon égale.

«La mesure dans laquelle ce déséquilibre des pouvoirs existe dans le monde est vraiment alarmante, tout comme le fait que nous n’avons pas appris à le combattre plus efficacement. C’est un problème auquel nous devons nous attaquer avec rigueur», a ajouté Schönenberger.

Sœur Ruth fait appel à une discussion plus large et plus ouverte sur la question afin de rechercher des mesures concrètes qui pourraient être prises pour remédier au déséquilibre «et ne pas simplement réconforter les femmes – comme, par exemple, en promettant de se pencher sur la question des femmes diacres».

Elle déclare aussi que ses soeurs et elle discutent souvent du sujet:«Après tout, nous éprouvons jour après jour des exemples concrets de subordination. Si nous, en tant que groupe de religieuses, voulons célébrer l’Eucharistie ensemble, nous devons faire en sorte qu’un homme vienne la célébrer, chaque jour. Il se tient debout à l’autel et dirige la célébration. Nous n’y sommes pas autorisées». «Nous avons l’intention de rechercher des formes (de célébrer l’Eucharistie) qui nous conviennent et d’en développer de nouvelles».

Et à elle d’ajouter que sa communauté appuyait pleinement l’initiative de prière en faveur de l’égalité des sexes dans l’Église, lancée en février par sœur Irene Gassman, prieure du monastère bénédictin de Fahr (Suisse).Sœur Ruth considère que la prière en soi ne suffit pas, mais quand même, « pourquoi ne devrions-nous pas prier pour l’égalité des sexes dans l’Église? Il est de la plus haute importance que toutes les discussions sur la réforme soient offertes à Dieu ». (https://www.katholisch.de/aktuelles/aktuelle-artikel/wir-haben-hier-qualifizierte-theologinnen-denen-nur-die-weihe-fehlt)

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