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Entraide et Tradition

Rappel de quelques vérités sur le mariage.

publié dans la doctrine catholique le 1 octobre 2012


J’ai eu l’occasion de prêcher récemment pour une cérémonie de mariage. J’y avais préparé les futurs époux. Je leur ai rappelé l’enseignement donné en cette préparation:

 

« Je vous ai rappelé que le mariage est à la fois un contrat et un sacrement.

Un contrat par lequel un homme et une femme juridiquement aptes s’unissent pour la propagation de genre humain. Je vous ai rappelé à ce sujet que le mariage n’a pas été institué à l’origine par la volonté des hommes mais par la volonté et par l’ordre de Dieu, avec cette loi absolue qu’il soit d’un seul homme avec une seul femme. Dès lors puisqu’il est institué par Dieu, puisqu’il est d’institution divine, la législation matrimoniale ne dépend pas de la fantaisie des hommes, de leurs caprices ou de leurs vices. Elle dépend de Dieu et de sa volonté sainte ; elle dépend de la nature, de la création : « Il les créa homme et femme ». Cette législation dépend de la loi naturelle. Et Dieu, parce que le Tout-Puissant, parce Saint, parce que le « Créateur du ciel et de la terre », parce que Notre Rédempteur, doit être respecté et aimé. Dès lors sa loi, la loi de Dieu sur le mariage, doit être aussi respectée. Le mariage est l’union d’un homme et d’une femme. L’union de deux êtres de même sexe est contre nature, contre la volonté divine, contre sa création. Elle ne peut être qu’une parodie de mariage et entraîner qu’une ruine de la société civile. L’histoire nous le dit, l’histoire de Sodome et Gomorrhe nous en avertit : Et Dieu détruisit Sodome et Gomorrhe parce que ses habitants s’adonnaient à des actes contre nature. Il faut le rappeler avec force alors que l’on se trouve peut-être, Ah Dieu ne plaise, à la veille d’une législation qui rendra licite des unions contre nature, contre l’ordre créé, contre l’ordre voulu par Dieu. Il est clairement dit dans le livre de la Genèse : 2 24 : « N’avez-vous pas lu que le Créateur, au commencement, fit l’homme et la femme et dit : « C’est pourquoi, l’home quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme ; et les deux ne feront qu’une seule chair » ? Ainsi donc, ils ne seront plus deux mais une seule chair. Que l’homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni ».

Voilà qui est clair !

Je vous ai rappelé aussi les finalités du mariage. On connaît une chose surtout par sa raison finale. On connaît ainsi le mariage par sa finalité « procréatrice ».
La fin première du mariage, marquée par la nature, dans la différence et la complémentarité des sexes voulue par Dieu est la propagation et l’éducation des enfants, i.e. la propagation et l’éducation du genre humain appelé à former le Corps mystique du Christ et à peupler le ciel d’élus de Dieu. Engendrer et élever les enfants, c’est le bien le plus noble que le mariage procure, celui que Dieu a eu en vue lorsqu’il jeta les bases de l’institution matrimoniale. En l’instituant, Dieu a pourvu à la perpétuité du genre humain. Cette fonction est digne et louable et même méritoire puisqu’elle permet aux époux de collaborer à l’œuvre créatrice de Dieu, œuvre créatrice qui est une œuvre d’amour. Ainsi de Dieu. Ainsi des parents. Et si Dieu, dans son œuvre créatrice, s’est réjoui : « il vit que cela était bon », les époux s’exclament tout aussi bien sur le berceau de leurs enfants : « Que cela est beau et bon ». C’est pour eux deux, source de joie, d’une joie profonde comme la création en Dieu fut une joie exprimée. Le récit de la Genèse nous le raconte. Les époux se grandissent dans l’œuvre créatrice parce qu’ils participent à la paternité divine. C’est du reste en cette paternité « participée » que les époux trouvent le principe de leur autorité et les enfants, la raison de leur obéissance. Vous apprendrez en conséquence le respect à vos enfants, respect qui vous est du en raison de votre dignité de parents, dignité que vous prenez en Dieu.

Je me permettrai d’ajouter une considération supplémentaire sur ce sujet de la procréation, une petite considération sur la maternité. Certes les deux époux sont égaux en droit. Cette parité des droits doit être justement proclamée et reconnue en tout ce qui concerne la personne et la dignité humaines. Mais cela n’implique en aucune façon, nous dit Pie XII, « une parité de fonction »
Le Créateur a doté la femme de qualités, de dispositions et de penchants naturels qui lui sont propre ou qu’elle ne possède pas au même degré que l’homme : cela veut dire que des taches particulières lui sont aussi assignées. En n’en tenant pas compte, on agirait contre la nature et on finirait, dit toujours Pie XII, par avilir la femme et lui enlever le vrai fondement de sa dignité. Or la finalité à laquelle le Créateur a voulu ordonner tout l’être de la femme, c’est la maternité. Cette vocation maternelle est connaturelle à la femme. C’est pourquoi la famille est le centre principal des activités de l’épouse et sa présence y est indispensable. Son éloignement prolongé de la maison empêche la femme de remplir convenablement ses devoirs d’épouse et de mère. « L’épouse loin de sa famille, , dit encore Pie XII, c’est un relâchement des liens familiaux et alors la maison cesse d’être le nid accueillant, chaud, reposant où chacun refait ses forces à la chaleur de l’affection ». Mais, me direz vous, il y a aujourd’hui plus que hier les contraintes économiques qui souvent obligent le double salaire. Je vous réponds : Si un Etat veut vraiment le bien de ses sujets, il doit être favorable à l’octroi d’un salaire familial pour que la famille vive convenablement.

Je vous ai rappelé également la fin que l’on appelle « secondaire », non point une fin « accessoire », non point une fin facultative, fin que l’on peut négliger. Non ! Mais fin secondaire en ce sens qu’elle est subordonnée à la fin principale. Cette fin, c’est l’aide et le perfectionnement mutuel que se donnent les époux entre eux. Et c’est cette finalité, que l’on pourrait dire « d’amitié » qui permet aux époux de bien accomplir la fin première : la procréation. Qui veut la fin, veut les moyens. En ce sens que cette amitié, cette aide est un cheminement vers la fin première : la procréation.

Je vous ai rappelé aussi les propriétés du mariage. La famille, « cette union des corps » est une union stable, i.e. indissoluble et une. Ni polygamie. Ni dissolubilité. L’amour conjugal, ainsi que le bien des enfants et des époux eux-mêmes en sont la raison première.

De plus, toute famille est une société et toute société bien ordonnée réclame un chef. Chaque famille a donc son chef : c’est le mari qui est le chef de famille Certes aux yeux de Dieu, je vous l’ai dit, il n’y a pas de différences, dans la dignité et la personne, entre l’homme et la femme, mais l’homme est le chef de famille comme le Christ est le chef de l’Eglise. Ainsi St Paul écrit : « Je veux cependant que vous sachiez que le chef de tout homme c’est le Christ, que le chef de la femme c’est l’homme, et que le chef du Christ c’est Dieu. » ( 1 Co 11,3 ) Il y a donc dans la famille une hiérarchie indispensable. Elle est principe de son unité et je ne crains pas d’ajouter, de son bonheur. Il faut ajouter bien sur que cette autorité n’est légitime que si elle s’exerce selon les lois de la morale et pour le bien commun de chacun des membres de la famille. Il en est responsable devant Dieu. Au mari donc la primauté du commandement. A l’épouse, le rôle primordial au foyer. Elle est l’âme du foyer, la « fée de la maison » selon l’expression de Pie XII. Elle en est « le soleil par sa générosité et son dévouement », par ces milles petite attentions qui visent à embellir le quotidien de son mari et de ses enfants. Si c’est au mari de procurer par son travail une vie stable à son foyer, c’est à la femme d’en assurer le bien-être et la sérénité.

L’homme et la femme ont donc chacun un rôle bien défini. Et ces deux rôles doivent être accomplis dans une profonde collaboration.

Qu’est-ce-que la collaboration des époux ?
« Collaborer, c’est s’intéresser au travail et aux soucis du conjoint. Pour l’époux, c’est s’intéresser au travail de l’épouse. Et pour l’épouse, c’est s’intéresser au travail de l’époux. Ne pas être indifférent l’un à l’autre.

Enfin je vous rappelai que le mariage a été élevé par NSJC à la dignité de sacrement. (Rappeler la définition du sacrement) En ce sacrement que vous vous donnez ce jour, vous puiserez les grâces qui vous sont nécessaires pour vivre toujours mieux cette nécessaire collaboration. Il doit y avoir entre vous, le même amour, la même intimité, le même don, le même dévouement qu’il y a entre le Christ et l’Eglise. Depuis la Croix du Christ, le Golgotha, une œuvre commune s’est établie entre le Christ et l’Eglise : la sainteté. Il doit en être de même pour votre foyer. L’union du Christ et de son Eglise est l’archétype de votre amour et de votre foyer. Elle doit être votre sainteté.
Je vous souhaite beaucoup de bonheur et beaucoup d’enfants. Amen

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