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Entraide et Tradition

2020 La veillée de Noël

publié dans couvent saint-paul le 24 décembre 2020


2020

Veillée de Noël

Les mystères joyeux

Premier mystère : l’Annonciation

Et on lit dans saint Luc au chapitre 1 du verset 26 à 38, le récit de l’Annonciation :

26 Au sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé de Dieu dans une ville de Galilée appelée Nazareth,
27 auprès d’une vierge qui était fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph, et le nom de la vierge était Marie.
28 L’ange étant entré où elle était, lui dit :  » Je vous salue, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre les femmes.  »
29 Marie l’ayant aperçu, fut troublée de ses paroles, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
30 L’ange lui dit :  » Ne craignez point, Marie, car vous avez trouvé grâce devant Dieu.
31 Voici que vous concevrez en votre sein, et vous enfanterez un fils, et vous lui donnerez le nom de Jésus.
32 Il sera grand, on l’appellera le Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il règnera éternellement sur la maison de Jacob,
33 et son règne n’aura point de fin.  »
34 Marie dit à l’ange :  » Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d’homme ?  »

35 L’ange lui répondit :  » L’Esprit-Saint viendra sur vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre. C’est pourquoi l’être saint qui naîtra (de vous) sera appelé Fils de Dieu.
36 Déjà Elisabeth, votre parente, a conçu elle aussi, un fils dans sa vieillesse, et c’est actuellement son sixième mois, à elle que l’on appelle stérile :
37 car rien ne sera impossible à Dieu.  »
38 Marie dit alors :  » Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole.  » Et l’ange la quitta.

Et le Verbe s’est fait cher dans le sein de Marie.

Ce Mystère fera l’objet d’une belle hymne des Matines du 8 septembre en la fête de la Nativité.

« Quem terra, pontus, sidera colunt adorant, praedicant  Celui que la terre, la mer et les astres vénèrent, adorent et proclament qui gouverne ce triple monde, Marie le porte en son sein »

Commentaire de l’hymne des Matines

Quem terra, pontus, sidera colunt, adorant, praedicant…celui que la terre, la mer et les astres vénèrent, adorent et proclament, Marie le porte en son sein.

Cette strophe exprime la particulière grandeur de Notre-Dame. Sa Maternité divine en est la raison. Elle porte en son sein Celui qui a créé toutes choses, « l’univers visible et invisible », la terre et le ciel, les Anges et les hommes et qui les gouverne dans sa Providence et qui est « chanté » par tout l’univers. Quelle chose étonnante, merveilleuse ! « Elle Le porte en son sein ». « Claustrum Mariae bajulat ».

Arrêtons-nous sur les mots choisis par notre saint auteur.

« Elle Le porte en son sein ». En latin, c’est beaucoup plus fort, beaucoup plus expressif : « claustrum Mariae bajulat ». « Elle Le porte enfermé ». « Claustrum » vient de « claudere » qui veut dire précisément : « fermer, enfermer » : elle Le porte (bajulat) enfermé en son sein. « Claustra claustrorum » est un mot très fort. Il veut dire tout ce qui sert à fermer : « clef, verrou ; tout lieu fermé : cage, enceinte de forteresse ». Il a donné en français le mot « clôture », « cloitre ». Ainsi Celui, qui dirige l’Univers, a consenti, pour notre salut, à se faire « infans », à s’enfermer dans le sein de Marie, véritable clôture pour le Verbe, pour Celui qui a tout fait. Quel mystère ! Mais aussi quelle gloire pour Marie !

C’est sur ce point qu’il faut insister. Il y a un tel contraste. Celui, qui est le Maître de l’Univers, n’a pas craint de se faire « petit », « infans », « muet ». C’est le sens même du mot « infans » : « infans » veut dire ̶ il ne faut pas craindre de faire sonner les mots, la grandeur du Mystère n’en paraît que plus beau ̶  « Infans » veut dire « qui ne parle pas ». Vous vous rendez compte ! Celui qui est le Verbe, et qui a créé l’Univers d’une Seule Parole, s’est fait dans ce Mystère de l’Incarnation en Marie, « Celui qui ne parle pas, qui est incapable de parler, sans éloquence » : « Infans ». Quel contraste !

Et pour bien le montrer, notre auteur insiste fortement sur la Majesté du Créateur. Il est « le Tout-Puissant ». Il peut tout faire. Il a la science de tout, tout est soumis à son empire et à sa volonté. Rien ne lui est impossible. Il est le Créateur de tout. Il n’a pas formé le monde avec une matière préexistante, Il l’a tiré du néant, sans nécessité, ni contrainte, librement et de son plein gré, par un simple acte d’amour. Le seul motif qui L’ait déterminé à l’œuvre de la création, c’est sa bonté qu’il voulait répandre sur les êtres qu’Il allait produire. « Il a dit et tout a été fait : il a ordonné et tout a été créé » (Ps 148 5), « la terre et le ciel et tout ce qui l’habite ». Et Celui qui a tout créé, gouverne aussi toutes ces choses. « Trinam regentem machinam ». « Machinam » qui vient du grec et qui veut dire « toutes ses inventions » ; j’aimerais traduire volontiers, toute cette « machinerie ». Il gouverne « la terre, la mer et les astres », « terra, pontus, sidera ». Mieux, Il est le Roi, le Souverain. « Rex ». « Trinam regentem machinam ». Et à ce titre, en toute justice, tout l’Univers Le « vénère, L’adore et Le proclame » : « Quem terra, pontus, sidera colunt, adorant, praedicant ». « Colunt » de « colere » qui veut dire « cultiver, s’occuper de, pratiquer ». C’est l’agriculteur qui cultive son champ. Au figuré, c’est le sujet qui honore son Dieu, Le respecte, Le « chérit ». Telle est l’attitude de toute créature vis-à-vis de son Dieu. Il faut bien être une génération de dévoyés pour « oublier Dieu, ne plus s’en occuper, ne plus Le pratiquer, ne plus Le cultiver ». Notre auteur précise encore : « adorant » et « praedicant » : elles « L’adorent » et « Le proclament ». Ces sont les actes mêmes du vrai culte : l’adoration, la louange, elles Le célèbrent. C’est ce que dit l’Ecriture Sainte dans de nombreux Psaumes, ceux particulièrement que le clergé chante le dimanche matin à Laudes : « Benedicite, omnia opera Domini, Domino : laudate et superexaltate eum in saecula » : « Ouvrages du Seigneur, bénissez tous le Seigneur ; louez-Le et exaltez-Le dans tous les siècles » ; « Benedicite, Angeli Domini, Domino ; benedicite, caeli, Domino », « Anges du Seigneur, bénissez le Seigneur ; Cieux bénissez le Seigneur… », « Soleil et lune, bénissez le Seigneur ; étoiles du ciel, bénissez le Seigneur…. ». C’est dans Daniel 3 57-88. Sur ce thème, on pourrait aussi citer le Psaume 148 et bien d’autres.

C’est Celui-ci, ainsi magnifié, qui s’enferme dans le sein de Marie après la parole de Marie à l’Archange Gabriel : « Qu’il me soit fait selon votre parole » : « claustrum Mariae bajulat ».

C’est merveilleux, vous dis-je ! Comment ne pas être ému devant ce mystère ? Et adorer le Créateur qui, pour notre salut, ne craint pas de se faire homme et de cette manière : « Il vous est né aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur qui est le Christ Seigneur » (Lc 2 11). Le sein de Marie est son « cloitre », son « monastère », son Temple, où Il adore son Père qui est dans les Cieux. « Je viens, ô Dieu, faire votre volonté » (Hb).

2ème mystère joyeux : la visitation

Et saint Luc nous rapporte merveilleusement ce mystère : il nous rapporte et le chant d’Elizaberth et le Magnificat de Notre Dame :

« 39 En ces jours-là, Marie se levant, s’en alla en hâte au pays des montagnes, en une ville de Juda.
40 Et elle entra dans la maison de Zacharie, et salua Elisabeth.
41 Or, dès qu’Elisabeth eut entendu la salutation de Marie, l’enfant tressaillit dans son sein, et elle fut remplie du Saint-Esprit.
42 Et élevant la voix, elle s’écria :  » Vous êtes bénie entre les femmes, et le fruit de vos entrailles est béni.
43 Et d’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne à moi ?
44 Car votre voix, lorsque vous m’avez saluée, n’a pas plus tôt frappé mes oreilles, que mon enfant a tressailli de joie dans mon sein.
45 Heureuse celle qui a cru ! car elles seront accomplies les choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur !  »

46 Et Marie dit :

 » Mon âme glorifie le Seigneur.
47 Et mon esprit tressaille de joie en Dieu, mon Sauveur,
48 Parce qu’il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante.
Voici, en effet, que désormais toutes les générations m’appelleront bienheureuse,

49 Parce qu’il a fait en moi de grandes choses, Celui qui est puissant,
Et dont le nom est saint,
50 Et dont la miséricorde s’étend d’âge en âge,
Sur ceux qui le craignent.

51 Il a déployé la force de son bras ;
Il a dissipé ceux qui s’enorgueillissaient dans les pensées de leur cœur ;
52 Il a renversé de leur trône les potentats,
Et il a élevé les petits ;
53 Il a comblé de biens les affamés,
Et les riches, il les a renvoyés les mains vides.

54 Il a pris soin d’Israël son serviteur,
Se ressouvenant de sa miséricorde,
55 (Ainsi qu’il l’avait promis à nos pères)
Envers Abraham et sa race, pour toujours.  »

56 Marie demeura avec Elisabeth environ trois mois, et s’en retourna chez elle.

3ème mystère joyeux : la Nativité

Et voici comment saint Luc nous raconte ce merveilleux mystère de la Nativité dans son  Chapitre 2 :

1 En ces jours-là fut publié un édit de César Auguste, pour le recensement de toute la terre.
2 Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius commandait la Syrie.
3 Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville.
4 Joseph monta de Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, à la ville de David, appelée Bethléem, parce qu’il était de la maison et de la famille de David,
5 pour être recensé avec Marie son épouse, qui était enceinte.

6 Or, pendant qu’ils étaient en ce lieu, le temps où elle devait enfanter s’accomplit.
7 Et elle mit au monde son fils premier-né, l’enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie.

8 Il y avait aux environs des bergers qui passaient la nuit aux champs, veillant à la garde de leur troupeau.
9 Tout à coup un ange du Seigneur parut auprès d’eux et le rayonnement de la gloire du Seigneur les environna, et ils furent saisis d’une grande crainte.
10 Mais l’ange leur dit :  » Ne craignez point, car je vous annonce une nouvelle qui sera pour tout le peuple une grande joie.
11 Il vous est né aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur, qui est le Christ Seigneur.
12 Et voici ce qui vous servira de signe : vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche.  »
13 Au même instant, se joignit à l’ange une troupe de la milice céleste, louant Dieu et disant :

14  » Gloire, dans les hauteurs, à Dieu !
Et, sur la terre, paix aux hommes,
Objet de la bienveillance divine !  »

15 Lorsque les anges, remontant au ciel, les eurent quittés, les bergers se dirent les uns aux autres :  » Passons jusqu’à Bethléem, et voyons cet événement qui est arrivé, et que le Seigneur nous a fait savoir.  »
16 Ils s’y rendirent en toute hâte, et trouvèrent Marie, Joseph, et le nouveau-né couché dans la crèche.
17 Après l’avoir vu, ils publièrent la révélation qui leur avait été faite au sujet de cet Enfant.
18 Et tous ceux qui les entendirent furent dans l’admiration de ce que leur disaient les bergers.
19 Or Marie conservait avec soin toutes ces choses, les méditant dans son cœur.
20 Et les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu de tout ce qu’ils avaient vu et entendu, selon ce qui leur avait été annoncé.

Quatrième mystère joyeux : La présentation de NSJC au Temple pour la circoncision de NSJC

Voilà de nouveau le récit de saint Luc : « 21 Les huit jours étant accomplis, pour la circoncision de l’Enfant, il fut appelé Jésus, nom que l’ange lui avait donné avant qu’il eût été conçu dans le sein maternel.

22 Puis, lorsque les jours de leur purification furent accomplis, selon la loi de Moïse, Marie et Joseph portèrent l’Enfant à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,
23 suivant ce qui est écrit dans la loi du Seigneur :  » Tout mâle premier-né sera consacré au Seigneur  » ;
24 et pour offrir en sacrifice, ainsi que le prescrit la loi du Seigneur, une paire de tourterelles, ou deux petites colombes.

25 Or, il y avait à Jérusalem un homme nommé Siméon ; c’était un homme juste et craignant Dieu, qui attendait la consolation d’Israël, et l’Esprit-Saint était sur lui.
26 L’Esprit-Saint lui avait révélé qu’il ne mourrait point avant d’avoir vu le Christ du Seigneur.
27 Il vint donc dans le temple, poussé par l’Esprit. Et comme les parents apportaient le petit Enfant Jésus, pour observer les coutumes légales à son égard,
28 lui aussi, il le reçut entre ses bras, et bénit Dieu en disant :

29  » Maintenant, ô Maître, vous laissez partir votre serviteur
En paix, selon votre parole ;
30 Puisque mes yeux ont vu votre salut,
31 Que vous avez préparé à la face de tous les peuples :
32 Lumière qui doit dissiper les ténèbres des Nations
Et gloire d’Israël, votre peuple.  »

33 Le père et la mère de l’Enfant étaient dans l’admiration des choses que l’on disait de lui.
34 Et Siméon les bénit et dit à Marie, sa mère :  » Cet Enfant est au monde pour la chute et la résurrection d’un grand nombre en Israël, et pour être un signe en butte à la contradiction ; —
35 vous-même, un glaive transpercera votre âme ; — et ainsi seront révélées les pensées cachées dans le cœur d’un grand nombre.  »

36 Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser ; elle était fort avancée en âge, ayant vécu, depuis sa virginité, sept ans avec son mari.
37 Restée veuve, et parvenue à quatre-vingt-quatre ans, elle ne quittait point le temple, servant Dieu nuit et jour dans le jeûne et dans la prière.
38 Elle aussi, survenant à cette heure, se mit à louer le Seigneur et à parler de l’Enfant à tous ceux qui, à Jérusalem, attendaient la rédemption.

39 Lorsqu’ils eurent tout accompli selon la loi du Seigneur, ils retournèrent en . Galilée, à Nazareth, leur ville

« un glaive transpercera votre âme ». C’est sur de telles paroles scripturaires, que l’Eglise fonde son affirmation sur Marie co rédemptrice, ce que tous le Magistère enseigne. «   À des pèlerins de Vicenza en Italie, le 30 novembre 1933, Pie XI  déclarait : « Le Rédempteur se devait, par la force, d’associer sa Mère à son œuvre. C’est pour cela que nous l’invoquons sous le titre de Corédemptrice. Elle nous a donné le Sauveur. Elle l’a conduit à son œuvre de rédemption jusqu’à la croix. Elle a partagé avec lui les souffrances de l’agonie et de la mort en laquelle Jésus consommait le rachat de tous les hommes. C’est précisément au pied de la croix, durant les derniers moments de sa vie, que le Rédempteur l’a proclamée notre Mère, et la mère de tous : “Voici ton fils”, lui disait-il, en parlant de Saint Jean qui nous représentait tous. Et nous-mêmes nous étions tous en cet apôtre pour recueillir ces autres paroles du Sauveur : “Voici ta Mère” ».

Le Cinquième mystère joyeux : le recouvrement de Jésus au Temple.

Et voici comment saint Luc nous raconte ce mystère :

40 Cependant l’Enfant croissait et se fortifiait, étant rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.

41 Or ses parents allaient tous les ans à Jérusalem, à la fête de Pâque.
42 Quand il eut atteint sa douzième année, ils y montèrent, selon la coutume de cette fête ;
43 et lorsqu’ils s’en retournèrent, les jours de la fête étant passés, l’Enfant Jésus resta dans la ville, sans que ses parents s’en fussent aperçus.
44 Pensant qu’il était avec leurs compagnons de voyage, ils marchèrent tout un jour, puis ils le cherchèrent parmi leurs parents et leurs connaissances.
45 Ne l’ayant point trouvé, ils retournèrent à Jérusalem pour le chercher.
46 Au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant.
47 Et tous ceux qui l’entendaient étaient ravis de son intelligence et de ses réponses.
48 En le voyant, ils furent étonnés ; et sa mère lui dit :  » Mon enfant, pourquoi avez-vous agi ainsi avec nous ? Votre père et moi, nous vous cherchions tout affligés.  »
49 Et il leur répondit :  » Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il faut que je sois aux choses de mon Père ?  »
50 Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait.
51 Alors il descendit avec eux, et vint à Nazareth, et il leur était soumis. Et sa mère conservait toutes ces choses dans son cœur.

52 Et Jésus progressait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes. »

Après cette méditation des Mystères joyeux, sachons mettre Notre Dame au cœur de notre vie et aimons la saluer de ces mots que lui adresse l’Eglise : « Salut, étoile de la mer, Douce Mère de Dieu et toujours Vierge, Heureuse porte du Ciel ».

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