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Quand on s’adresse à nos cosnciences…

Quand on s’adresse à nos cosnciences…

publié dans nouvelles de chrétienté le 22 avril 2010


Quand on s’adresse à nos cosnciences…

de Jean Madiran dans Présent du 16 avril 2010

 

 

  Je lis quelque part une interrogation tout à fait radicale :
« Pourquoi les étudiants étrangers (avec papiers) ne trouvent-ils
pas de logement ? » La question reste sans réponse. Il n’existe en effet aucune justification pour une telle situation.

Mais la raison pour laquelle il n’y a pas de réponse, c’est que la
question est irréelle. Elle suppose, elle affirme l’existence
d’une loi, d’un règlement, voire d’une coutume, qui interdirait
en France de consentir un logement à un étudiant étranger. Elle
est capable de susciter de belles indignations, de généreuses révoltes,
de violents fanatismes vengeurs. Par son excès, telle qu’elle est formulée,
elle risque d’être dangereuse, elle peut être subversive.

 C’est pourtant dans La Documentation catholique que je lis cette
étrange question. Quelle « documentation » !
Plus étrange encore : l’auteur est quelqu’un que je respecte profondément.
Je l’ai un peu connu autrefois ; et naguère, dans mon diocèse d’exil liturgique, je l’ai rapidement rencontré. Il n’a pas pu écrire une
telle énormité.

 L’hypothèse la plus bienveillante, qu’il faut toujours préférer tant
qu’elle ne se heurte à aucune évidence contraire, est qu’il y a une « coquille », c’est-à-dire une lettre substituée à une autre, un l au lieu d’un d, ce qui a imprimé « les » à la place de « des », et a changé le sens ; rectification faite, on lit : « Pourquoi des étudiants étrangers (avec papiers) ne trouvent-ils pas
de logement ? »

La question, sortie de son absurdité accidentelle et replacée dans la
réalité, trouve alors sa réponse :
— Parce qu’on manque de logements, notamment pour les étudiants ; il y a aussi « des » étudiants de souche française qui n’en trouvent pas. Il y a même une politique officielle, médiatiquement soutenue, qui dans cette pénurie incite à la « discrimination positive » et à la préférence étrangère,
comme à l’embauche : elle consiste, s’il y a une place disponible, à la réserver au candidat d’origine étrangère plutôt qu’au « sous-chien ».
C’est cette situation, c’est cette politique qui appelleraient un jugement
moral pour « éclairer et réveiller les consciences ».

 Je n’ai trouvé en revanche aucune coquille qui puisse raisonnablement
nous expliquer les considérations suivantes : « Beaucoup bénéficient de la
présence, de la prière, des initiatives de frères et de sœurs venus de
l’immigration. Ces derniers constituent [tous ? et toujours ? ou même : en majorité ?] de véritables forces vives, profondément ancrés dans la foi, actifs dans la communauté, et développant des réseaux de solidarité…
« L’étranger nous est frère par
l’humanité, et souvent (sic) aussi par le baptême et la foi : le recevons- nous comme don de Dieu pour nous et notre communauté ? »

Ce que nous « recevons » surtout, c’est une étouffante politique d’immigration massive et de métissage forcé, sans aucune limite quantitative ni aucun tri qualitatif : tel est le trait essentiel de la situation
générale, et l’on n’a pas moralement le droit d’en faire abstraction quand c’est aux consciences que l’on s’adresse.

 La France subit, depuis 1975 etla présidence Giscard, une immigration de peuplement qui est devenue aussi, par l’islam(isme), une immigration de conquête. Les pouvoirs politiques et financiers, les autorités judiciaires et la puissance médiatique interdisent toute recension chiffrée à ce sujet. Mais les autorités morales pourraient s’en informer autrement qu’à travers les écrans médiatiques et les communiqués officiels imposés par le tyrannique monde clos du mensonge. Ce ne serait pas la première fois dans notre histoire nationale que, par fonction vicariante, l’évêque deviendrait aussi le défenseur de la cité.

JEAN MADIRAN

 

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